Jorge Lorenzo a rendu la pareille à son équipier Rossi qui, la veille, s'était adjugé le meilleur chrono de la première journée. Lui aussi a donc descendu la barre des 1'22, mais il n'est pas le seul puisqu'à trente six millièmes seulement suit un Stoner qui tenait le haut du pavé jusqu'à la dernière seconde de cette dernière libre avant la qualification de cette nuit.
A pratiquement mi-saison, que peut-on dire du retour de Sete Gibernau parmi l'élite des Grands Prix ? Pas grand chose hélas, si ce n'est une clavicule toujours aussi fragile qui lui a fait rater deux rendez-vous et jamais un classement dans les dix premiers, tant en course qu'en qualification.
Ce n'est sans doute pas l'entame de meeting que Nicky Hayden espérait sur un tracé qui lui a apporté la victoire en 2005 et en 2006. Devant son public il n'a laissé de sa quatorzième place que trois motos derrière lui et a évolué à presque deux secondes du meilleur chrono réalisé par Rossi.
Comme pour notre Randy De Puniet, la première séance d'essais de Laguna Seca a eu vite fait de faire tomber l'euphorie des Pays-Bas pour la non moins gauloise équipe Tech3 qui a aussi une certaine pression sur les épaules sous le chaud soleil californien puisque ses M1 évoluent cette fois sur les terres de son investisseur majeur, Monster.
S'il a terminé le Grand Prix des Pays Bas, il y a une semaine à peine, en tête des troupes Honda, notre Randy De Puniet a entamé son épreuve en Californie à la traine du clan du blason ailé, avec un modeste onzième chrono.
Sans la moindre moto officielle à l'arrivée d'un Grand Prix des Pays Bas aux airs de déculottée, le premier constructeur mondial tient à se refaire sous le soleil de la Californie et les premières indications données par la séance d'essai entamant le meeting de Laguna Seca semblent être en mesure de redonner le sourire aux gens de Honda.
Dans un championnat qui se joue à trois et de manière aussi serrée avec des adversaires de grande valeur, chaque séance compte. Une situation que Valentino Rossi est passé maître dans l'art de sa gestion, lui qui aime faire sentir à chaque instant sa présence pour mieux imprégner psychologiquement ses rivaux.
Jorge Lorenzo avait affirmé avant de mettre les pieds à Laguna Seca que sa mésaventure de l'an passé, soit une lourde chute dès l'entame du Grand Prix avec des fractures aux pieds à la clé, n'avait eu aucun effet post-traumatique, et qu'il avait bien l'intention de se rendre maître de ce tracé si particulier.
Il y a fort à craindre que Casey Stoner ne soit pas en mesure demain, dimanche, de prendre sa revanche sur sa défaite de l'an passé subie sur le tracé de Laguna Seca et qu'il laisse Valentino Rossi se débrouiller seul avec son équipier Jorge Lorenzo.
La bataille a commencé à Laguna Seca, dès la première séance d'essai, qui n'a donc pas fait office de round d'observation. Dans les dernières secondes, Valentino Rossi a arraché le meilleur chrono à son équipier Lorenzo, en lui montant qui plus est qu'il était possible de descendre sous la barre des 1'22.
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