Dire que le déroulement du Grand de Turquie n'a pas exactement comblé les espérances de Valentino Rossi relève du pur euphémisme. Un pneu arrière qui s'est effiloché et actuellement sous examen chez Michelin, et la meute du peloton qui ne s'est pas faite prier pour le manger tout cru.
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Un envol à la limite de l'acceptable pour un début de course englué dans le peloton, Randy a une nouvelle fois payé une mise en route laborieuse. Sauf que cette fois, son équipier, mieux parti, O. J, a fait bien involontairement le ménage devant lui, pour l'autoriser à une belle remontée qui l'amènera à son meilleur résultat dans la catégorie reine : la huitième position.
Après un bon départ, O. J pensait bien réaliser une de ses « Jack Attack » dont il a le secret à l'entame d'une courbe où tout le peloton s'était retrouvé en paquet après que l'erreur de Rossi peu avant l'ait compacté brutalement. Malheureusement, cette fois, ça n'est pas passé.
Non, hélas pour lui, Pasini n'a pas vaincu le mauvais sort qui s'acharne sur lui depuis l'entame de la saison. Pole conquise, mais une panne après trois tours alors qu'il était en tête, pour repartir après une réparation de fortune, revenir aux portes des points avant que sa machine ne le lâche définitivement dans le tout dernier tour.
La catégorie quart de litre, dans un passé récent, était relativement ennuyeuse. Cette saison, elle a trouvé les comiques troupiers qui lui manquait. Sous la forme d'un trio d'équilibriste, un précipité de hargne et de talent conjugués : Lorenzo, Bautista et Dovizioso. Deux Aprilia et une Honda pour une tête d'affiche.
Cette manche turque peut d'ores et déjà être considérée comme l'un des tournants de cette saison Moto GP qui en connaîtra certainement d'autres. En fait de tournant, la course a commencé avec celui que notre infortuné O.
Journée frustrante pour la génération ibérique des pilotes de Grand Prix. Par trois fois en ce samedi des essais elle s'est faite voler la vedette par la véloce garde transalpine. Rossi en pole en Moto GP qui a devancé Pedrosa, Dovizioso meilleur temps des quart de litre devant Lorenzo, et voici maintenant que c'est Pasini qui bat Faubel en 125.
L'événement mérite d'être retenu. Pour la première fois depuis des lustres, ce n'est pas une Aprilia ni une machine sœur du groupe Piaggio qui occupe la position de pointe sur une grille de départ de la catégorie quart de litre. Non, c'est cette fois une Honda, que l'on n'avait pas vu à cette place depuis au moins aussi longtemps.
Hier la loi était faite par les rouges et les gommes nippones, pour la qualif, la réponse a été Yamaha et Michelin. Edwards, celui que l'on dit bientôt remplacé, assure un superbe doublé pour le team aux diapasons alors que c'est une belle séance pour le bib qui se place en pleine première ligne, puisque le troisième homme de celle-ci n'est autre que Dani Pedrosa.
Les bruits de couloir de plus en plus forts spéculant sur un remplacement d'Edwards par Lorenzo aux côtés de Rossi dés l'année prochaine, ont fini par déranger le prodige de Tavullia. Suffisamment pour qu'il envoie par quelques phrases sibyllines son sentiment sur cette conjoncture à son employeur.