Les GP125 et GP250 étant restés sur le Vieux Continent, il n'y a donc que l'élite qui a vu son classement général évoluer à l'issue de ce Grand Prix californien à Laguna Seca. Une épreuve qui a permis à Valentino Rossi d'accentuer un petit plus son avance dans la course au titre, tandis que ses adversaires directs, soit Lorenzo et Stoner, peuvent être soulagés de ne pas avoir assisté à une échappée.
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A l'écoute de Jorge Lorenzo et de Casey Stoner au sujet de leurs mésaventures qui leur ont coûté deux violents gadins et de douloureuses blessures qui mettent notamment la participation de l'Espagnol au Grand Prix en pointillés, alors que l'Australien se prépare à vivre un clavaire, il apparaît que ce sont les pneus Bridgestone qui sont pointés du doigt.
Dans un championnat qui se joue à trois et de manière aussi serrée avec des adversaires de grande valeur, chaque séance compte. Une situation que Valentino Rossi est passé maître dans l'art de sa gestion, lui qui aime faire sentir à chaque instant sa présence pour mieux imprégner psychologiquement ses rivaux.
La bataille a commencé à Laguna Seca, dès la première séance d'essai, qui n'a donc pas fait office de round d'observation. Dans les dernières secondes, Valentino Rossi a arraché le meilleur chrono à son équipier Lorenzo, en lui montant qui plus est qu'il était possible de descendre sous la barre des 1'22.
Les employés de Yamaha aux Etats-Unis ont eu le plaisir de voir quatre intérimaires de prestige passer une journée dans leurs locaux. Les deux pilotes officiels du blason d'Iwata, Rossi et Lorenzo, ainsi que les deux sociétaires du team satellite Tech3, Toseland et, pour le coup, le local de l'étape Edwards ont ainsi arpenté le siège des trois diapasons chez l'Oncle Sam, mais de manière très particulière.
Comme promis et annoncé dès le 28 mai dernier, Valentino Rossi a partagé la piste de Laguna Seca avec les anciennes gloires de Yamaha en Grand Prix, Wayne Rayney, KennyRoberts et Eddie Lawson. Ceci dans le cadre d'une exhibition sur des kartings TZ250, motorisés par la firme d'Iwata.
Valentino Rossi en est à présent arrivé à un tel stade dans sa carrière que chacun de ses pas correspond pratiquement à une nouvelle statistique conquise. L'octuple Champion du Monde, qui compte depuis Assen la semaine dernière 100 victoires en 217 Grands Prix disputés, se prépare donc à Laguna Seca à emplâtrer un nouveau record, celui du nombre de départ consommé dans la catégorie reine.
Le passage à Assen a quelque peu décanté la situation au sein d'un Moto GP qui comptait trois pilotes à égalité au championnat avant l'entame du Grand Prix des Pays Bas. De belle manière, Rossi, en signant sa centième victoire absolue, a pris les choses en main, d'un poil devant son équipier Lorenzo tandis que Stoner sauve les dégâts mais pas les apparences.
Voilà Rossi à présent centenaire, un cap inouï passé dans l'allégresse comme à chacune de ses victoires, un nombre conséquent qui donne la mesure du phénomène qui sévit sur les Grands Prix depuis 1996. Treize ans, il a fallu treize saisons au « Doctor » pour en arriver là, avec huit titres mondiaux sous le bras dont six en catégorie reine, qu'elle ait été 500 ou qu'elle soit Moto GP.
Ce Grand Prix des Pays Bas Moto GP aura déjoué les pronostics. On s'attendait à la pluie, il a fait beau, on espérait une bataille épique à trois, on a eu droit à une guerre de position, commencée dès le feu vert donné et qui a été parfaitement gérée par Valentino Rossi.