Tout savoir sur la Bentley Continental GT 2017 (présentation vidéo)

Parmi les nouveautés dévoilées en septembre dernier au salon de Francfort, les amateurs de modèles d’exception ont bien sûr remarqué la nouvelle Bentley Continental GT. Il s’agit de la troisième évolution de ce modèle lancé en 2003 et qui s’est depuis vendu à plus de 66 000 exemplaires dans le monde.

D’un point de vue esthétique, les évolutions semblent légères au premier abord dans la mesure où le profil de la voiture est parfaitement préservé, avec cette calandre assez verticale, ce long capot et cette ligne de toit plongeante. De même, on retrouve le si typique galbe des flancs dans la partie arrière. Rien ne changerait, donc ? Bien au contraire. La Continental GT est plus tendue que par le passé, et l’impression qui s’en dégage est que les designers de Bentley semblent avoir « terminé le travail » en donnant à la carrosserie un caractère nettement plus sensuel. La plus grande réussite à notre sens concerne la proue : tout en conservant le caractère statutaire de l'auto avec sa large grille qu’enserrent quatre phares ronds, les stylistes sont parvenus à fluidifier l’ensemble et à le rendre bien plus sportif. De même, le train avant s’avance de quelques 13,5 cm, ce qui permet d’obtenir un porte-à-faux ultra-court et dynamise le profil. On apprécie également le soin du détail, qui se traduit notamment par des feux avant qui semblent constitués de cristal taillé, ou ces feux arrière affinés qui adoptent la même forme que les canules d'échappement (lesquelles sont toutefois complètement factices). Une belle auto, vraiment.

A bord, même satisfecit avec les matériaux les plus nobles et les plus valorisants, que servent des ajustages exemplaires. La planche de bord mêle habilement des éléments modernes et des références au passé. Le morceau de bravoure, tant stylistique que technique, se situe dans la partie supérieure de la planche de bord : moteur éteint, on ne voit qu’une pièce de bois. Contact mis, une partie de cette pièce pivote, à la manière de la plaque d’immatriculation de l’Aston Martin DB5 de Goldfinger, et peut laisser apparaître soit un écran multimédia tactile de 12,3 pouces, soit trois compteurs analogiques faisant office d’indicateur de température extérieure, de boussole et de…chronomètre. Chronomètre ? Et oui, même si la Continental GT n’a rien d’une bête de circuit, avec ses 4,85 mètres et ses 2244 kilos à vide. Il n’en reste pas moins que son W12 6.0 TSI développe la bagatelle de 635 ch (900 Nm de couple!), ce qui lui permet de passer de 0 à 100 km/h en 3,7 secondes, soit deux dixièmes de moins qu’une Porsche 911 GT3, et d’atteindre la vitesse maximale de 333 km/h. Les montées en régime sont orchestrées par une boîte DSG à 8 rapports, et la puissance passe au sol par le biais d’une transmission qui ne devient intégrale que si les circonstances l’exigent. En utilisation normale, la Continental GT est une propulsion.

Reste à évoquer la question du tarif : à 207 000 €, la Continental GT n’a pas vocation à casser les prix. Et encore cette somme ne constitue-t-elle qu’une base avant de piocher dans le catalogue des options de coloris (17 couleurs au choix, auxquelles s’ajoute un système création de teinte sur mesures), garnitures (15 coloris de cuirs et de tapis) et équipements divers. Des possibilités de personnalisation sans limites ou presque, car rien ne serait pire que de rouler dans la même Continental GT que celle de votre voisin.