2. Triumph Speed 400 (2024)- Sur la route : tout juste, pour pas cher !
Sympathique à souhaits, cette Speed 400 ! En selle, on oublie autant la critique facile que toute difficulté à poser le plat des pieds au sol. Un excellent point pour les petits gabarits, qui apprécieront autant l’ergonomie à bord que le gain de performances apporté par leur physique. Cela dit, étalonnons le moteur en allant chercher le régime de rupture sur les 5 rapports avant de prendre une sixième plus économe en carburant. Alors que Triumph nous annonçait 3,5 l/100 km de moyenne, nous avons cela dit constaté une valeur à peine supérieure en essorant copieusement la poignée droite et en ne ménageant pas forcément la Speed. Comptez moins de 4 l/100 km si vous décidez d’exploiter pleinement le couple et les derniers rapports de boîte. Notre consommation moyenne s’est établie à 3,8 l/100 après plus de 180 km de balade sur petites routes tournicotantes.
Première « grosse » accélération. Le compteur comme le compte-tours montent énergiquement, tandis que l’on cherche à lire les km/h, éclipsés par les mph de notre compteur de version anglaise. 50, 70, 90, 120, 150 et plus de 160 sur le dernier rapport, le tout avec les formes et la mélodie de belles envolées. Le moteur est particulièrement rempli entre 6 et 8 000 tr/min et déjà bien vaillant à 4 000 tr/min, ce qui permet de ne jamais s’ennuyer et de bénéficier de très bonnes relances, pour peu que l’on surveille la plage de régimes. Surprenant autan qu’agréable également, les vibrations mécaniques sont réduites à leur plus simple expression.
Non content de prodiguer d’excellentes sensations, le moulin anglais apporte son lot de surprises, au nombre desquelles une souplesse insoupçonnable sur ce type d’architecture moteur. Ainsi est-il possible d’enrouler à partir de 40 km/h sur le sixième rapport, le tout à 2 000 tr/min, tout en repartant sur un filet de gaz avant que n’intervienne la première poussée. Dépasser ne pose donc aucun problème particulier et l’on joue d’autant plus volontiers de la boîte de vitesses qu’elle est suffisamment douce et verrouille très correctement. Les deux premiers rapports sont assez courts, tout en permettant de s’extirper avec brio de n’importe quelle courbe serrée ou épingle avec énergie, on appréciera sur les autres un couple très présent sur les intermédiaires une fois encore.
Si l’anti patinage n’a pas eu trop de travail lors de notre essai sur le sec on devine qu’il sera plus attentif et utile sur route mouillée. Cependant, lors de nos tests, nous avons pu constater son intervention des plus discrète, rendue uniquement perceptible sur le tableau de bord via un témoin orangé. Aussi ne nous est-il pas apparu utile de le désactiver, ne souhaitant pas non plus user (de) son embrayage en provoquant un lever de roue finalement aisé à réaliser. Gosh, comme disent nos amis d’outre Manche.
Reste à surveiller la garde au sol, fort bonne au demeurant avec un conducteur de 75 kg environ, mais dont on peut trouver les limites, du fait de la partie cycle de bon niveau permettant de prendre sereinement de l’angle. Surprenantes d’efficacité, les suspensions affichent une tenue de cap impeccable, tandis que freiner sur l’angle ne relève même pas la moto malgré la présence d’un unique disque de frein. Triumph maîtrise son affaire, permettant à la Speed de revendiquer fièrement son patronyme ! En cas de déclenchement, l’anti blocage des roues avant et arrière affiche un comportement agréable repoussant même sensiblement son seuil au point qu’il faille vraiment le chercher pour le trouver. Certes il ne lisse pas totalement son action, mais il permet une force et un contrôle plus que suffisants pour satisfaire pleinement sur le sec et apparaître comme assez sportif. Un comble.
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