Ultimatum judiciaire américain à Volkswagen
Les affaires de Volkswagen ne s’arrangent guère dans des Etats-Unis bien moins indulgents que l’Europe aux errements de la marque automobile. Depuis que le constructeur a avoué avoir équipé au total 11 millions de ses voitures de logiciels truqueurs à travers le monde, il fait face à une tempête judiciaire qui finira par lui coûter cher. Ainsi, c’est une amende de plusieurs dizaines de milliards de dollars que s’apprête à lui réclamer l’Oncle Sam. En attendant, c’est un ultimatum qui a été signifié au blason allemand
Si, en Europe, Volkswagen arrivera à diluer ses négligences dans le temps au travers d’une procédure de rappels qui ne le mettra pas sur la paille, il en va différemment de l’autre côté de l’Atlantique. Là-bas, on n‘a pas accepté un plan de remise aux normes sanctionné comme insuffisant. Et il y a les procédures lancées par les redoutables « class action » qui reçoivent l’écho des juges. Par exemple, celui de San Francisco.
Ce dernier dénommé Charles Breyer traite une des 200 plaintes venant des 50 Etats américains. Il a donné jusqu'au 24 mars au groupe allemand Volkswagen pour qu'il présente un plan de remise aux normes des véhicules diesel équipés de moteurs truqués. A défaut, il déclenchera les foudres de la justice. Jouant les paratonnerres, l'avocat de Volkswagen Robert Giuffra a affirmé au juge que le groupe était déterminé à régler cette affaire "aussi vite que possible". Mais l’orage gronde.
On rappelera que du côté de la Corée du Sud les perquisitions ont eu cours au sujet des logiciels truquant le résultat des normes antipollution des motorisations diesel du groupe. De même, des Etats-Unis est aussi venue la suggestion de privilégier le sol américain pour produire les prochains modèles électriques de la marque. Une forme de dédommagement ? En France, enfin, les rappels ont commencé et de dédommagements il n'y aura point.
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