Un dirigeant de Daimler viré en Chine pour propos racistes
Lorsque l’on représente un enjeu économique majeur, on ne badine avec les humeurs des autochtones. Il aura ainsi suffi d’une altercation entre automobilistes pour une place de parking et des propos prêtés à un des protagonistes étrangers pour qu’un haut cadre de Daimler soit viré par son employeur. Il aurait tenu des propos racistes. Si le conditionnel est de rigueur, la sanction est bien présente.
Il ne s’est agi que d’une bisbille entre automobilistes sur la voie publique, mais l’affaire est arrivée dans les colonnes de la presse étatique. Tout en alimentant abondamment les réseaux sociaux chinois. Pourquoi ? Parce que l’un des acteurs est un des principaux dirigeants de Daimler en Chine. Et il a eu maille à partir avec un Chinois pour une place de parking. Une frustration appremment ainsi exprimée : "cela fait un an que je suis en Chine. La première chose que j'ai apprise, c'est que tous les Chinois sont des salauds". Des propos rapportés par le site du Quotidien du Peuple, porte-voix du Parti communiste.
La presse insiste sur le fait que l'incident s'est déroulé dans un quartier huppé du nord-est de la capitale, prisé par les expatriés et les Chinois aisés. Le Global Times, journal au ton évalué comme nationaliste ,rapporte en sus que les passants auraient voulu prendre fait et cause pour leur compatriote. Obligeant celui qui ne l’était pas à se dégager à coup de spray au poivre.
Le problème est qu’il n’y a qu’une seule version de l’histoire et qu’aucun enregistrement vidéo sur l’incident ne semble exister. Mais l’histoire d’ordre privé a pris la dimension d’un scandale public, obligeant Daimler à démettre de ses fonctions le cadre impliqué et a présenté des "excuses". Ces dernières ont été jugées comme superficielles par les mêmes médias.
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