Un lien étroit entre bonus écologique et croissance des ventes électriques
Les récentes données de Jato Dynamics sur le marché américain tendent à montrer quelque chose de récurrent : une partie de la croissance des ventes d'électriques est artificielle et seulement fondée sur les bonus écolo. C'est particulièrement marqué aux USA, et cela pourrait se produire aussi en Europe.
Comment un marché américain à 18 millions d'unités par an peut-il se retrouver à être derrière l'Europe en matière de ventes de voitures électriques ? C'est simple : la disparité des bonus fédéraux en fonction des Etats. Au fur et à mesure des années, les 51 Etats américains ont réduit, voire supprimé, les aides à l'achat pour les véhicules électriques.
Aujourd'hui, ils ne sont plus que 8 à proposer des rabais à l'achat, dont la Californie, où les bonus sont parmi les plus avantageux. Ajoutez à cela un pouvoir d'achat supérieur à la moyenne, et la proximité avec une marque comme Tesla qui englobe 50 % des ventes d'électriques, et l'on comprend vite pourquoi la Californie est le troisième marché mondial en termes d'électriques…
Les statistiques montrent qu'il existe un lien réel et fondé entre les aides apportées par les pouvoirs publics et les ventes d'électriques. D'ailleurs, aux USA, les acheteurs de Tesla ne pourront bientôt plus prétendre au bonus fédéral maximal, qui expire puisque Tesla a dépassé les 200 000 ventes depuis sa création.
En Europe, les meilleurs marchés pour les électriques sont aussi ceux où les aides sont les plus généreuses (Norvège, France…). La question qui se pose est donc la suivante : lorsque les bonus disparaîtront, les électriques arriveront-elles à se maintenir à un tel niveau de croissance sur les marchés porteurs européens ? En France, sans bonus, le prix d'une Nissan Leaf passerait d'un coup de 30 400 à 36 400 €...
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