Un sénior sur trois enfourche le vélo au moins une fois par semaine
Le vélo a le vent en poupe chez les personnes de 60 à 80 ans. Les séniors aiment faire du vélo, qu’importent les raisons. La preuve que la génération voiture n’est pas sectaire, un comportement dont nous avons tout intérêt à adopter nous aussi.
Le saviez-vous, les gens font moins d’enfants. Ce qui va résoudre rapidement les problèmes démographiques et, par conséquent, de pollution. D’un autre côté, la population actuelle est nombreuse et elle vieillit. D’après l’INSEE, les personnes de plus de 60 ans représentent 28 % de la population française aujourd’hui, mais devraient en représenter 35 % d’ici 2075.
Ces résultats sont les résultats d’une enquête nationale sur la pratique actuelle et potentielle du vélo chez les 60-80 ans, menée avec l’institut BVA à la demande de Forum Vies Mobiles think thank dans le cadre de la Semaine européenne de la mobilité.
Une activité qui fait du bien au palpitant, et pas que !
Pour comprendre en quoi l’enjeu est essentiel, l’OMS rappelle que l’activité physique permet de vieillir dans de meilleures conditions. Et le vélo est un excellent exercice pour le cœur sans autant sensibiliser les articulations que la marche ou la course à pied, ni nécessité autant d’eau que la natation.
L’autre levier est évidemment l’écologie (toujours plus) qui explique que le vélo est un outil majeur de la décarbonation. Mais difficile de croire que cette raison puisse intéresser les personnes une fois âgées, quand elle n’y arrivait lorsqu’ils étaient jeunes et actifs.
Bref, les chiffres restent intéressants. Par exemple, ce sont 5 millions de séniors qui enfourchent leur vélo au moins une fois par semaine. Il est évoqué la sensation de liberté proche, finalement, de celle de l’automobile : avec un vélo, il est possible de se déplacer où bon nous semble. Certes le périmètre est plus restreint, mais le plaisir est bien là, même à faible allure. Avec, en plus, une sensation de satisfaction pas piquée des hannetons.
Pas qu’en ville
Si le vélo semble être le nouveau symbole de la mobilité urbaine, il n’en est pas moins utilisé en zone rurale. À la différence qu’il s’agit plus de se balader (41 %) que de pédaler à des fins utiles (9 %). Ces statistiques évoluent en centre-ville avec 26 % des déplacements utilitaires contre 21 % de pédalage pour le plaisir. Enfin, en ville, seulement 13 % des déplacements à vélo sont réalisés à des fins utiles, contre 28 % pour le plaisir.
La crise de la soixantaine
La soixantaine est une sorte de quarantaine décomplexée et mature. À titre d’illustration, 41 % des cyclistes, décident d’intensifier leur pratique du vélo, contre 28 % qui la diminuent et 30 % qui la maintienne. Mais il faut également noter que les personnes n’ayant jamais fait de vélo avant 60 ans n’en feront pas après non plus.
La peur de la voiture
L’automobile semble effrayer les cyclistes séniors. SI 80 % se sentent en sécurité sur une voie séparée, ils ne sont plus que 4 % lorsqu’il s’agit de se mêler au trafic. Enfin, chez 79 % des cyclistes non confirmés, la peur d’un accident créer un blocage à enfourcher la selle.
Le futur ne sera donc pas simplement motivé à la pratique du vélo, mais également de mettre en place les infrastructures nécessaires pour que la cohabitation se fasse dans les meilleures conditions.
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