Va-t-on payer notre essence moins chère grâce aux voitures électriques chinoises ?
L'électrification rapide du parc de véhicules utilitaires en Chine pourrait faire baisser la demande mondiale en pétrole.
Avec quelques 505 millions de tonnes brulées rien qu'en 2021, la Chine s'impose comme le premier consommateur de pétrole brut dans le monde actuellement. Par comparaison, les 34 millions de tonnes de pétrole brut importées en France en 2021 ressemblent à une goutte d'eau. Voilà pourquoi la moindre variation de la consommation d'énergies fossiles en Chine a des répercussions sur tout le marché mondial. Lorsque des usines ferment en Chine et que l'activité ralentit à cause de pics épidémiques de covid-19, par exemple, les prix du carburant se mettent à baisser jusqu'en Europe.
Et d'après les analystes de Bloomerg, la conversion du parc de véhicules utilitaires chinois à la technologie électrique pourrait elle aussi avoir des conséquences sur la consommation globale de pétrole. Ils notent qu'au cours des deux dernières années, la part des ventes de modèles 100% électriques dans la catégorie des véhicules utilitaires légers est passée de 1 à 10%. Et cette part devrait continuer à augmenter dans les années futures.
Moins de demande de pétrole ?
Ajoutez à cela l'électrification massive du parc automobile chinois, dont 22% des voitures neuves sont désormais à zéro émissions, et vous obtenez de quoi revoir à la baisse les estimations en termes de consommation mondiale de pétrole pour les années futures. D'après Bloomberg, le pic absolu de consommation de pétrole, attendu pour 2027, pourrait être atteint bien plus tôt. On parle ici du moment où la consommation mondiale de pétrole atteindra son maximum historique, avant de baisser grâce au développement de sources autres que les énergies fossiles. Et si la Chine consomme moins de pétrole, les prix du baril baisseront mécaniquement sur le marché mondial. Par réaction, cette baisse aura des conséquences jusqu'aux prix des carburants affichés dans les stations-service de France. A condition évidemment que l'Opep+ ne ferme pas trop les vannes pour limiter la chute du prix du baril de pétrole, elle qui a déjà décidé d'une baisse de sa production à partir du mois de novembre prochain.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération