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Virée Caradisiac - DS 9 "Esprit de voyage" : le haut du panier du premium français entre grandes tables et grands crus

Dans Nouveautés / Séries spéciales

Michel Holtz

L'unique, et récente, marque premium française mise sur le luxe à la française pour se forger une image et tenter de rivaliser avec les marques allemandes. Au cœur de ce dispositif, la série limitée "Esprit de voyage" tente de convaincre les clients potentiels que la DS 9 est une parfaite ambassadrice de ce bon goût hexagonal. Essai au cœur des vignobles mâconnais et des grandes tables roannaises et lyonnaises. Avec modération.

Virée Caradisiac - DS 9 "Esprit de voyage" : le haut du panier du premium français entre grandes tables et grands crus

En Bref

DS9 e-tense 4x4 360 "Esprit de voyage"

Grande berline hybride rechargeable

À partir de 87 000 euros

Vous nous connaissez : à Caradisiac, on n'a jamais reculé. Les roadtrips les plus exigeants, sous la canicule italienne estivale, ou le froid roumain hivernal, sont presque notre quotidien. Pourtant, aller essayer la DS9 de série limitée « Esprit de voyage » semblait hors de portée de notre courage. Il y a des jours comme ça, ou les plus téméraires hésitent, et dans ce cas précis, le programme intense, à base de grandes tables, de grands crus et de grands hôtels à failli avoir raison de notre courage, et de nos fragiles estomacs.

Mais notre honneur, et notre professionnalisme nous ont guidés et poussés à nous engager dans cette aventure. Mais pourquoi un tel périple, du côté de Lyon, du Mâconnais et du Brionnais, terres de tous les dangers digestifs ? Parce que, chez DS on cherche à peaufiner l’image du nouveau venu dans le premium pour qu’il puisse lui aussi se tailler une part d’un gâteau totalement allemand.

Un déjeuner chez Troigros et une dégustation de Pouilly-Fuissé. La vie difficile d'un essayeur auto.
Un déjeuner chez Troigros et une dégustation de Pouilly-Fuissé. La vie difficile d'un essayeur auto.

Cette image, on la veut gastronomique, culturelle, et fashion. Le luxe français en trois mots, que les services marketing de DS, qui ont brainstormé et synthétisé, car il faut toujours coller des chouettes mots dans les présentations PowerPoint. Alors va pour «  territoires d’expression ». Pardon ? Ce sont des thèmes qui doivent être martelés jusqu’à ce que les clients poussent la porte d’un DS Store, plutôt que celle d’Audi, BMW et Mercedes.

Alors en route pour la difficile expérience d’exploration de ces « territoires ». Une tâche déjà énorme que DS a voulu complexifier en nous confiant non pas l’un de ses best-sellers que sont la DS4 ou la DS7, mais son vaisseau amiral un peu fantôme qui aurait du devenir son emblème : la DS9. Une auto qui cumule les handicaps : elle est fabriquée en Chine, elle a débarqué en plein traumatisme post-covid, et c’est une berline qui doit affronter les Audi A6, BMW Serie 5,et Mercedes Classe E. C’est beaucoup, même pour une auto de 4,93 m. Résultat : 337 ventes seulement en France l’an passé, réalisées auprès de quelques rares entreprises patriotes.

Les (bonnes) bouteilles de la maison Auvigue.
Les (bonnes) bouteilles de la maison Auvigue.
Et les magnifiques tissus des Velours de Lyon, destinés aux plus grands créateurs de mode.
Et les magnifiques tissus des Velours de Lyon, destinés aux plus grands créateurs de mode.

Elle se présente à nous sous la forme de cette fameuse série limitée qui justifie le périple. Pardon, corrige le service marketing, ce n’est pas une série limitée, mais une « collection ». C’est donc à bord de cette beaucoup plus chic appellation que nous nous envolons, en commençant par nous installer dans une sellerie en cuir gris clair spécifique à cette série - collection. Une couleur qui lui sied plutôt bien, et qui, surtout, donne l’étonnante impression d’agrandir un habitacle déjà vaste, même lorsqu’il est recouvert de teintes foncées. Un bon point pour cette entrée en matière, donc.

Un confort routier sans rival

La première halte arrive après une petite heure de lacets mâconnais qui permettent de goûter au velouté du châssis qui donne le deuxième bon point à cette auto. Car la suspension pilotée, aidée par le DS Active Scan Suspension qui scanne la route et ses déformations et durcit, ou relâche instantanément l’amortissement, transforme le voyage. On ne flotte pas, on lèche la route qui se transforme en un doux sabayon, cette crème rehaussée d’une goutte de champagne. Ce nectar n’est pas d’actualité, au contraire du Pouilly Fuissé qui nous accueille dans la bonne maison Auvigue qui a eu l'excellente idée d’installer son chai (et sa salle de dégustation) dans une église désaffectée.

La série "Esprit de voyage" est la seule à arborer une sellerie gris clair. C'est l'un des rares signes distinctifs de cette "collection" hormis des coques de rétros particulières, et des inscriptions sur les flancs et les bas de caisse.
La série "Esprit de voyage" est la seule à arborer une sellerie gris clair. C'est l'un des rares signes distinctifs de cette "collection" hormis des coques de rétros particulières, et des inscriptions sur les flancs et les bas de caisse.

Mais il est temps de repartir déjà. L’appétit se creuse et une nouvelle et terrible épreuve guette l’essayeur, pour le moment attentif à Iris, qui n’est pas une passagère, mais le nouveau système d’exploitation de DS. Déjà disponible sur les autres modèles de la marque, il débarque cette année sur la DS9, et bien évidemment, sur cette version limitée. Il a corrigé tout ce qui faisait pester les utilisateurs du système précédent : les bugs, le manque de fluidité et l’absence de commande vocale.

Désormais, il suffit de demander à Iris de nous conduire à la colline du Colombier à Iguerande, et nous voilà attablés, une petite heure plus tard, et accueillis par Léo Troisgros en personne, le très digne héritier de la dynastie des chefs roannais. Un déjeuner parfait ? Non, un piège, duquel il est difficile de s’extirper pour reprendre la route. L’occasion de se pencher sur la motorisation de cette DS9.

L'utilisation de l'écran de 12 pouces s'est grandement améliorée depuis l'adoption du système Iris
L'utilisation de l'écran de 12 pouces s'est grandement améliorée depuis l'adoption du système Iris

Inutile de mégoter. Puisque le road trip est placé sous le signe du luxe, autant opter pour la version la plus puissante de la gamme : la version hybride à 4 roues motrices de 360ch. Une armada nourrie par deux moteurs électriques et un thermique qui en rappelle une autre, puisque c’est la formule qui se cache sous le capot de la Peugeot 508 PSE. Au générique, le 1,6 PureTech de 200 ch et 300 Nm, auquel viennent s’ajouter un premier bloc électrique de 110 ch et 320 Nm situé à l’avant, secondé par un autre plus petit moteur électrique à l'arrière de 113 ch et 166 Nm.

Ceci n'est pas une sportive

Le tout est couplé à la boîte auto EAT8. On peut regretter le manque de brutalité de cet équipage, mais on n’est pas à bord d’une Alpine, mais simplement d’une auto puissante, largement motorisée, à l’aise dans les virages brionnais comme sur les autoroutes lyonnaises. De plus, même en mode sport, elle ne dépasse jamais les 7 l/100 km, l'hybridation faisant ici parfaitement le job, en cumulant efficacement les énergies.

Un moteur et une suspension qui forment un velours routier. Du velours ? Heureuse transition qui nous emporte vers la troisième étape de ce road trip dont la difficulté n’a rien à envier à l’ultra trail du Mont Blanc. On ne court pas 170 km à pied en montagne, mais d’une dégustation à un déjeuner. Et quand vient l’heure du goûter, c’est dans le dernier atelier de confection de velours traditionnel français qu’il nous attend.

Les surpiqûres des sièges, façon "chaînes" de bracelets de montres sont du voyage.
Les surpiqûres des sièges, façon "chaînes" de bracelets de montres sont du voyage.
Les passagers arrière bénéficient des réglages de la clim et de massages intégrés aux sièges.
Les passagers arrière bénéficient des réglages de la clim et de massages intégrés aux sièges.

Velours de Lyon travaille pour les plus grands, de Chanel à Dior, et Armani ne jure que par lui. Un monopole du savoir-faire, et un héritage des soyeux lyonnais qui, malgré tout, connaît des difficultés. Un point commun avec les ventes de DS ? Sauf que la marque en est à ses débuts, et que la petite manufacture, espérons le en tout cas, n’en est pas encore à sa fin.

La dernière étape de ce périple difficile qui transforme Koh Lanta en une partie de scrabble à l’ehpad, nous emporte évidemment vers le dîner. Celui-ci est servi au restaurant Bulle à Lyon, situé sur la colline de Fourvière avec une vue imprenable sur la ville. Mais pour nous y rendre, nous avons lâché le volant pour le confier à un chauffeur. L’occasion de découvrir les places arrière de la DS9. L’empattement de 2,90 m le promet, et on le vérifie en s’installant sur la banquette : la place aux jambes est royale et l’assise parfaite. Et puisque nous sommes dans une voiture de maître, dont le propriétaire est censé privilégier les places arrière, il a un accès aux réglages de la clim et des systèmes de massages intégrés dans les dossiers tendus de cuir gris clair.

Un comportement routier royal : le grand héritage DS est respecté.
Un comportement routier royal : le grand héritage DS est respecté.

C’est donc après la fin d’une journée harassante, et avant de réclamer une prime de risque à la direction de Caradisiac, que nous pouvons livrer quelques conclusions, non pas sur les plats servis, que nous éviterons de mentionner pour ne pas faire souffrir le lecteur, mais sur la voiture elle-même. Très confortable, très bien fabriquée, avec des matériaux d’excellente qualité, on peut se demander pourquoi la DS9 n’a pas le succès escompté. Ses motorisations moins nobles que les autres ? Ses concurrentes, à l’instar de l’Audi A6 55 TFSI de 367ch propose elles aussi des 4 cylindres.

Reste évidemment, un manque d’image qui peut effrayer le candidat à l’investissement, surtout au moment de revendre son engin après quelques années d'utilisation. Pour autant, cette contrariété peut être compensée par le prix canon de cette DS9 « Esprit de voyage ». Elle s’affiche à 87 000 euros, et à près de 100 000 € lorsque l’on s’offre la totalité des options. C’est cher bien sûr, mais beaucoup moins que les rivales germaniques aussi bien équipées et de puissance équivalente lorsqu'on leur rajoute quelques options.

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