2. Volkswagen California - Sur la route : et soudain le camping-car devint maniable
Il suffit de quelques kilomètres pour jauger de la qualité de fabrication d’un van. Non pas celles qui sont liées à sa partie mécanique, mais à son mobilier. Souvent, un fourgon aménagé a une fâcheuse tendance à grincer de partout lorsqu’on l’emmène en dehors de l’autoroute. La faute à des meubles plus ou moins bien arrimés à la carosserie. Or, dans le Calfornia résonne un étonnant silence. Et il faut passer un dos-d'âne, qui fleurissent jusqu’en Slovénie, pour l’entendre gémir si on attaque le ralentisseur un peu trop vite.
Reste que le silence du mobilier ne fait pas oublier le bruit du moteur. Le véhicule essayé est équipé du bon vieux bloc 2L TDI de 150ch, arrimé à sa vieille copine, la boîte auto DSG 7 et ce couple est d’ailleurs le seul importé en France, avant l’arrivée prévue, dès l’an prochain d’une version PHEV de 245ch. Un couple diesel + boîte auto qui a fait ses preuves sous tous les capots d’à peu près toutes les autos du groupe (si l’on excepte les marques de luxe). C’est un duo sans reproches, sauf qu’avec 2,8 tonnes à traîner, il est un peu à la peine, du moins en conduite vive dans les montagnes slovènes, d’où ses gémissements.
On pourrait avoir un moteur plus puissant M. Volkswagen ?
Il fait évidemment le job, mais au prix des hurlements d’un moteur et d’une boîte qui souffre du surpoids qu’on lui demande de porter. Message de service à M. Volkswagen : le TDI de 190 ch, se sentirait bien sous le capot du Calfornia. La plateforme MQB qui équipe l’engin comme l’ensemble de la gamme T7 est lui aussi à la manœuvre. Bourrée de qualités, elle ne peut pas pour autant se montrer aussi dynamique qu’une auto plus légère, et même que la version Multivan, puisqu’elle pèse 620 kg de plus. Et si elle ne s’écrase pas en virage, elle s’affaisse néanmoins un tantinet.
Reste que le California ainsi motorisé est une routière idéale pour enquiller des centaines de km dans un grand confort. Et non seulement, le conducteur est parfaitement installé à bord, mais en plus il bénéficie d’une visibilité optimale sur les côtés, et même à l’arrière, dégagé aux trois quarts malgré les meubles. Ce confort de conduite se double d’une consommation raisonnable de 7,8 l obtenus après 300 km en montagne et sur autoroute. Qui dit mieux ? la direction, informative, et le rayon de braquage, ultra-court. Résultat le California est ultra-maniable et se manœuvre sans aucun problème, même en ville, malgré ses 5,17 m de long. De quoi faire oublier l’exiguïté de la partie habitable et ne jamais regretter l’achat d’un gros camping-car.
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