Pour animer sa petite bombe, Abarth a installé sous le capot un moteur faisant partie de la nouvelle famille T-Jet de Fiat qui utilise la technologie du downsizing. Il s’agit du 1.4 16v Turbo développant 135 ch à 5500 tr/min et un couple de 180 Nm à 2500 tr/min. Mais, grâce à un overboost qui peut être activé par l’intermédiaire d’un bouton Sport implanté sur la planche de bord, celui-ci peut passer à 206 Nm à 3000 tr/min. Ce mode sportif modifie la cartographie moteur, la pression du turbo et la direction.
Si les données ne semblent pas révolutionnaires – la prochaine Twingo RS développera 133 ch et la Swift Sport 125 ch – à l’usage, on se rend compte que cette puissance est grandement suffisante pour distiller un énorme plaisir de conduite.
Ainsi, dès nos premiers tours de roue sur le circuit de Balocco, la piste de mise au point du groupe Fiat, la 500 Abarth séduit par sa facilité d’usage. Le volant est ainsi parfaitement dessiné et tombe idéalement sous les mains. Sa base plate, son diamètre réduit et l’épaisseur de sa jante donne tout de suite confiance en la direction qui se veut précise et agréable. Très rapidement, les courbes s’enchaînent et on se rend compte que la 500 Abarth glisse naturellement du train arrière. Les travers peuvent ainsi s’effectuer avec une très aisance et sans aucune mauvaise surprise car malgré ce tempérament survireur, le châssis de ce petit bolide est rigoureux. A certains moments, on se croirait même au volant d’une propulsion. Seul reproche durant ses premiers tours : quelques pertes de motricité perçues lors des accélérations brutales, heureusement, Abarth a pensé à tout avec un inédit système TTC (Torque Transfer Control) qui améliore le transfert du couple aux roues et notamment à celle qui dispose de la meilleure adhérence. Le résultat est probant puisque le petit grief que nous avions relevé auparavant a tout simplement disparu. Une bonne nouvelle qui garantît une meilleure efficacité.
Rien à redire concernant la transmission. Les ingénieurs qui ont opté pour une boîte à 5 rapports (contre 6 pour la Fiat 500) convient parfaitement à la vocation sportive de l’Abarth. Elle se veut extrêmement bien guidée. Le freinage qui est assuré par 4 freins à disque dont ceux avant sont ventilés se montre efficace et surtout très endurant. Si le plaisir de conduite est indéniable, les puristes regretteront tout de même qu’il soit impossible de déconnecter l’ESP. A noter que l’Abarth possède son lot d’aides électroniques dont le Hill Holder qui aide le conducteur lors des démarrages en côte. Parmi les petites astuces exclusives de l’Abarth, il faut retenir le GSI (Gear Shift Indicator), indicateur de changement de vitesses qui varie selon le type de conduite choisi. Ainsi, en mode normal, c'est la baisse de consommation qui est ciblée, en revanche en mode sport, le GSI vous indique le moment propice au changement de rapports pour obtenir les meilleures performances.
Bénéficiant de suspensions Mc Pherson à l’avant, d’une barre antiroulis et d’une assise surbaissée, le compromis confort/comportement nous a semblé être de tout premier ordre. Les sièges sport offrent ainsi un excellent maintien latéral mais il faut relativiser tout cela car le bitume du circuit de Balocco ne reflétait pas l’état des routes. Cela demande donc confirmation sur routes ouvertes.
Pesant 1035 kg, la 500 Abarth distille des performances plus que satisfaisantes avec une vitesse maximale de 205 km/h et un 0 à 100 km/h abattu en 7,9 s. Seule bizarrerie, la consommation. Abarth nous annonce une moyenne mixte de 5,4 l/100 km qui nous semble totalement utopique car il nous parait très difficile de mener la 500 Abarth à un rythme raisonnable tant le plaisir de conduite à son volant est grand. Méfiez-vous donc car les 35 litres du réservoir partiront très vite en gaz.
Bientôt des versions encore plus radicales…
En Italie, la 500 Abarth est déclinée dans une série limitée appelée Opening Edition. Forte de 160 ch, elle est créditée d’une vitesse de pointe de 211 km/h et d’un 0 à 100 km/h abattu en 7,4 secondes. Stylistiquement, elle se distingue par des vitres teintées, des étriers de frein plus volumineux et peints en rouge, des jantes 17 pouces et un équipement enrichi. Produite à seulement 100 exemplaires dans la péninsule italienne, toutes ces 500 Abarth Opening Edition ont été écoulés. Pas de chance pour nous Français, puisque cette version ne traversera jamais les Alpes. Les fans tricolores pourront se consoler avec un kit Essesse qui devrait être commercialisé dans les mois à venir avec une puissance de 160 ch. Les prix ne sont pas connus pour l’instant.
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