Alain Prost reste une sommité du sport automobile qu'il est de plus en plus agréable de rencontrer. L'âge lui apporte la sagesse et le recul qui lui manquaient autrefois. Le personnage est étonnamment humble et lucide sur son propre personnage qu'il aime moquer, il n'est toujours pas "langue de bois" lorsqu'il lui faut analyser une performance (ou un manque de), une auto, son pilotage et par conséquent il est parvenu à emporter l'adhésion du petit parterre de journalistes invités à sa table aujourd'hui.
Nous sommes à 2200m d'altitude dans la station de Val Thorens sur le circuit de glace Alain Prost où L'ice Driving Academy distille des cours de pilotage sur tous types d'autos : il y a la gamme Renault Sport, des Mitsubishi Lancer Evo 6, des Sprint Car et même une Silhouette du Trophée Andros. On y trouve des moniteurs renommés comme Franck Lagorce, pilote de développement de l'Andros Car 03 électrique, et plus étonnant, Lionel Régal champion incontesté de la Montagne à bord de sa F3000 et qui, ici, manie le tractopelle aussi bien que les barquettes à clous de compétition. Le circuit de Val Thorens long de 980m fut le théâtre de la première course du Trophée Andros 2009/2010 qui donnait le ton puisque le podium de la course se révèlera être le podium final du Trophée.
Pendant notre journée, nous croiserons Max Mamers, l'organisateur du Trophée Andros ou encore Margot Laffite de passage. Bref, un lieu où il fait bon vivre pour tout passionné de course automobile.
Le programme du jour est appétissant : servir de sac de sable à Alain Prost dans le Dacia Duster, deuxième du Trophée 2010 derrière l'intouchable Jean-Philippe Dayraut et sa Skoda. Bien qu'aucun contrat ne soit signé pour la saison prochaine, Alain Prost est ici pour 2 journées d'essais qui doivent permettre à son team composé de membres de Tork Engineering, concepteur de l'auto, et de Renault Sport, fournisseur du V6 3.0l de mettre le doigt sur les défauts de cette jeune voiture qui n'ont pas permis au quadruple champion du monde F1 de rivaliser avec Dayraut.
Profitons-en pour nous immiscer (enchâsser est le mot le plus juste) dans un Dacia Duster que vous n'aurez jamais la possibilité d'acheter en concession avec, à notre gauche, un pilote pas comme les autres. N'ayant jamais assisté à une course du Trophée Andros (ni même compris le règlement !), c'est pour moi un bizutage total. Et les premières fois, parfois douloureuses, restent tout de même les plus mémorables. Confirmation ci-après en texte et en vidéo
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