Chez BMW, on est en train de parachever une profonde évolution de la gamme. Plus large que jamais, elle s’apprête même à se dédoubler, ou presque. La nouvelle ligne des véhicules « i » va être lancée, inaugurée par le modèle i3 dont la présentation officielle est programmée pour le 29 juillet prochain. Le constructeur allemand entend se placer sur le marché des véhicules électriques même s’il n’en attend pas un décollage des ventes avant l’horizon 2017-2018. Comme le soulignait Audric Doche hier dans notre Midi Pile, BMW va aussi, dans les années à venir, proposer une gamme de modèles tractions plutôt impressionnante. Résumons-nous donc. Dans les années 70, BMW ne proposait que des grandes voitures à transmission arrière, des propulsions. Dans les mois à venir, BMW proposera des véhicules de toutes tailles, y compris des monospaces, à moteur classique ou électrique, à transmission avant ou arrière en fonction des segments de marché concernés.
Chez Alfa Romeo aussi, dans les années 70, on pratiquait le « tout à l’arrière » alors que d’autres constructeurs avaient déjà commencé à largement diffuser des tractions. Le constructeur italien allait d’ailleurs quelques années plus tard se convertir contraint et forcé à ce mode de transmission. A l’heure actuelle et depuis le retrait du catalogue des véhicules les plus grands (166, 159…), un certain flou règne quant à la future gamme Alfa. La toute nouvelle sportive 4C permet heureusement d’entretenir la flamme à bon escient. Mais de récentes rumeurs évoquent une nouvelle inflexion. Alfa Romeo se concentrerait dans les années à venir sur la sortie de grands modèles dotés soit d’une transmission arrière soit d’une transmission intégrale, le tout avec la complicité bienveillante de Maserati. Cet avenir-là est dépourvu de véhicules électriques, voire hybrides, et même de traction tant le renouvèlement des « petits modèles » (MiTo par exemple) ne semble pas à l’ordre du jour. On pourrait d’ailleurs se demander au passage si la cible allemande toute désignée d’Alfa Romeo n’est plus maintenant BMW mais Audi, dont le développement, depuis la même époque des années 70, a été spectaculaire.
Qu’importe la référence car sans doute faudra-t-il compter de nombreuses années avant de voir, peut-être, Alfa Romeo capable de rivaliser effectivement avec un constructeur allemand premium – lesquels suivent tous des stratégies similaires – d’autant que le groupe Fiat devra aussi d’ici là clairement distinguer les stratégies et positionnements de ses marques Alfa Romeo et Lancia. Le groupe Fiat a décidément du pain sur la planche.
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