style="intertitre">Les Allemandes
C'est alors que Mercedes avec sa Classe S et BMW avec sa Série 7 se taillaient la part du lion dans la catégorie haut de gamme qu'Audi a décidé le lancement de son modèle A8. Et quelle auto ont-ils lancé là ? Un vrai vaisseau amiral, doté de technologie de pointe pour l'époque (boîte séquentielle, transmission intégrale, carrosserie en aluminium, double vitrage sur la 4.2 V8, etc…). Les performances sont à l'avenant avec, pour la version V8, 250 km/h en vitesse de pointe. Et le tout obtenu dans le plus grand silence et sans sacrifier le confort.
Pour moins de 7 500 €, on trouve aujourd'hui aussi bien le modèle 2.8 V6 de 174 puis 193 ch, que le V8 4.2 de 300 ch. Les kilométrages sont évidemment assez importants, car toutes les voitures approchent les 200 000 km. Cela ne pose pas de souci particulier, ces gros moteurs pouvant parcourir sans mal le double de distance.
Pour vous donner une idée, voici les prix en neuf de l'époque :
- A8 2.8 BVA : 343 000 F, soit 52 300 €.
- A8 4.2 V8 BVA Quattro : 460 000 F, soit 70 100 €
La Série 7 de BMW, c'est la grande routière par excellence. Une sorte de monument de l'automobile, dont la première version est apparue en 1977. Pour le budget serré d'aujourd'hui, on peut avoir accès au mieux à la version E38, celle commercialisée entre 1994 et 2001. C'est une version très aboutie, au style plus classique et consensuel que sa descendante. Et uniquement équipée de motorisations très nobles, 6 en ligne, V8, et même V12. Ce dernier est inaccessible pour le budget, mais on trouve des 728i, 730i et 740i pour moins de 7 500 €, voire parfois moins de 6 000 €. Même le diesel 725 tds peut se trouver, en cherchant bien. Mais dans tous les cas, le kilométrage sera élevé (180 000 à 200 000 km), sauf exception (on peut trouver une 728i de 130 000/140 000 km). Privilégiez une version pack, qui sera plus correctement équipée (sellerie cuir, sièges électriques, pré-équipement téléphone, climatisation automatique…) que le modèle de base, qui possède quelques lacunes.
Les prix neufs de l'époque :
- 728i Pack : 339 900 F, soit 51 800 €.
- 730i Pack : 383 000 F, soit 58 400 €.
- 740i : 449 500 F, soit 68 500 €
Tout comme la BMW Série 7, la Mercedes Classe S est une institution dans le haut de gamme européen. Cela fait plus de 60 ans que Mercedes possède à son catalogue des modèles S, ou SE, mais le patronyme de Classe S est apparu avec le modèle 1972. Néanmoins nous nous intéresserons de notre côté à la version commercialisée en 1991 (W140), la plus récente accessible pour moins de 7 500 €, et la plus luxueuse. Les versions essence 300 et 320 sont les seules à s'afficher sous la barre fatidique des 7 500 €. Elles permettent d'accéder à tout le luxe que peut déployer la Classe S. Les équipements comprennent entre autre la fermeture des portes assistée électriquement (oui monsieur…), la sellerie cuir, le régulateur de vitesse, l'antipatinage, les sièges électriques à mémoire, autant d'équipements rares à l'époque. La fiabilité est de plus globalement meilleure que pour toutes les autres "S", spécialement celle qui lui succèdera. Le seul bémol, nous y reviendrons, est le prix dantesque des pièces détachées.
Les prix neufs à l'époque :
- Classe S320 : 446 800 F, soit 68 100 €
Avec cette Porsche, on s'éloigne un peu du domaine du luxe pour mettre un pied dans celui de la sportivité. Mais la marque reste prestigieuse, et le niveau de standing bien suffisant pour apparaître dans cette sélection, vous en conviendrez.
Il a été difficile de trouver une Porsche à moins de 7 500 euros. Les seuls modèles qui se prêtent à ce jeu sont les Porsche 944, 924 et 928, cette dernière étant trop rare à ce niveau de prix pour qu'il soit pertinent d'en parler. Par contre, de nombreuses 944 sont accessibles pour ce budget. La raison ? Elle n'a jamais vraiment été considérée comme une "vraie" Porsche. Eh oui… ce n'était pas une 911, à une époque où les porschistes ne juraient que par elle. Il est donc aisé de trouver un exemplaire à partir de 4 000 €, et même parfois moins. Pour 7 500, vous pourrez même tomber sur un exemplaire en très bon état, et n'affichant que 120 000 à 130 000 km au compteur, comme en témoignent de nombreuses annonces.
Prix neuf à l'époque : non représentatif vu l'âge et l'inflation depuis mais cela représenterait aujourd'hui près de 50 000 €.
Les Italiennes
Vu que ce n'est pas chez Fiat que l'on va trouver une vraie représentante du luxe à l'italienne (en même temps ils n'ont jamais prétendu à cela…), et vu que les Ferrari sont inaccessibles pour ce prix, il faut se rabattre sur Alfa Romeo pour en dénicher une digne. Et la 166 n'a effectivement pas à rougir face aux références de la concurrence, même si elle n'atteint pas les prestations d'ensemble d'une Mercedes ou d'une BMW. En tout les cas, le V6 de pointe dont elle été équipé, un 3.0 l de cylindrée développant 226 ch, se révélait extrêmement vivant et musical, ce qui rendait la conduite enivrante lorsqu'on le poussait dans ses retranchements. L'équipement se montrait également à la hauteur, avec en série le GPS, la sellerie cuir, le volant multifonction, les sièges électriques, le régulateur de vitesse, bref, la totale. Et si elle ne plait pas à tout le monde, la ligne de la 166 a le mérite d'être racée et équilibrée. Le manque d'image de cette italienne lui vaut par contre de connaître des décotes fulgurantes. Il est donc aisé de la trouver sous la barre des 7 500 €, même pour des modèles récents et pas forcément kilométrés. Aussi bien en essence qu'en diesel d'ailleurs… Un premier prix à 4 000 € n'est pas introuvable.
Prix neuf à l'époque :
- 166 3.0 V6 Super 226 ch : 42 485 €
- 166 2.4 JTD : 34 600 €
Maserati 222 biturbo
La marque au trident possède, et a possédé dans sa gamme des véhicules à forte image et à fort caractère. En règle générale, les modèles de la marque tiennent donc bien la cote et rares sont ceux que l'on peut trouver à moins de 15 000 euros, même parmi les plus anciens, qui deviennent des objets de collection. Il existe cependant chez Maserati, comme pour toutes les marques de prestige, le vilain petit canard, celui qui n'a pas remporté l'adhésion du public. Et chez Maserati, le vilain petit canard, c'est la 222 biturbo. Ce n'est pourtant pas son manque de luxe qui a fait fuir les acheteurs, mais plutôt une fiabilité en berne, et un style taillé à la serpe. De fait, on trouve maintenant pour une bouchée de pain cette supercar à la sauce spaghetti. Elle offre pourtant des performances de premier ordre, avec son v6 biturbo développant entre 225 et 279 ch. Et le traitement de son habitacle, bien qu'un peu baroque, faisait appel aux matériaux les plus nobles. Attention toutefois, c'est une auto très exigeante en entretien.
Le prix neuf à l'époque : environ 200 000 F premier prix, ce qui équivaudrait aujourd'hui à environ 64 000 €.
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