L’Auris restylée, c’est la bonne élève de la classe, sage, studieuse, toujours au tableau d’honneur, mais jamais première et sans la moindre étincelle de génie. Ce caractère lissé et propret rassurera certains et fera fuir ceux qui recherchent certes un outil quotidien rationnel, mais pourvu d’une once de caractère, d’un soupçon de fantaisie.
Ce côté passe-muraille transpire d’ailleurs en essence comme en Diesel, avec l’absence de motorisations un tant soit peu dynamiques (130 ch et plus) qui représentent pourtant plus d’un quart des ventes de compactes en Europe. Le pionnier des twin cam 16 soupapes des années 80 ne jure plus que par Atkinson et pile à combustible. On ne demandait pas forcément des motorisations 180 chevaux et plus qui se vendent peu, mais au moins des 140/150 chevaux de gamme moyenne supérieure qui permettraient d’apprécier l’excellent châssis avec train arrière à double triangulation.
L’hybride essence/électrique est bien loin de nos attentes malgré les 136 ch cumulés annoncés, avec des performances calquées sur celles fournies avec les nouveaux 1.2T 116 ch et 1.6 Diesel 112 ch. Ces deux moteurs sont loin d’être mauvais, mais un peu insipides et souffrent de la comparaison face aux plus affûtés de la concurrence (de chez PSA ou du groupe Volkswagen en particulier). Avec eux, l'Auris manque d'ambition pour inquiéter des stars comme la 308 et la Golf.
La technologie hybride reste a priori son meilleur atout et gardera sa position de motorisation la plus diffusée de la gamme.
Toujours sans concurrence directe, la version hybride reste à nos yeux la plus recommandable grâce à son excellent agrément d'utilisation et sa consommation très faible en ville (inférieure à celle des compactes Diesel les plus sobres), ses coûts d'entretien réduits et son rapport prix/équipement attrayant bonus déduit. Il faudra toutefois composer avec des aptitudes toujours discutables sur route et autoroute (au moins pour ceux qui refusent son incitation permanente à une conduite détendue), avec le bruit désagréable et l'impression de patinage façon CVT de la « boîte-pont » (transmission à train épicycloïdal) en forte accélération ou sur parcours valonné ou montagneux. Des points sur lesquels la Prius IV attendue à l’automne progressera certainement, mais elle sera dans la catégorie au dessus, en gabarit et en prix.
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