Ces distributeurs ne se contentent pas de renâcler. Clairement, ils exigent des compensations sonnantes et trébuchantes à la maison mère. Ceux de BMW exigent ainsi de recevoir 785 millions d'euros de compensations pour éponger les pertes qu'ils ont dû supporter l'an dernier. Les mêmes souhaitent que la marque bavarois cesse de leur donner des objectifs de vente irréalisables et voudraient qu'elle ne les oblige plus à acheter des stocks importants de pièces détachées. Ils demandent, enfin, au groupe, de ne plus les contraindre à ouvrir aussi rapidement de nouvelles concessions.
Il y a tout dans cette levée de boucliers. La volonté de ne pas être considéré comme quantité négligeable, l'interpellation sur des pratiques internes et la demande d'attention à porter sur un marché qui se ralentit. Plus 6,1% de progression cette année, certes, mais ce chiffre reste inférieur aux 14% de 2014. BMW a vu ses ventes croître de 12 % de janvier à novembre et si les prévisionnistes tablent sur une nouvelle progression à deux chiffres de ses immatriculations en 2015, il semble que les 20% d'augmentation des ventes exigés ne pourront être atteints par les représentants de BMW. Pendant ce temps, la Commission chinoise pour la protection de la concurrence poursuit sa traque débitée en août dernier contre ce qu'elle appelle les "comportements monopolistiques".
La Chine ne s'offre donc pas comme ça. Et pourtant, il y a fort à parier que les Allemands, comme les autres, feront encore profil bas. Sur les onze premiers mois de l'année, 21,08 millions de véhicules ont trouvé preneur dans ce pays qui est devenu l'an dernier le premier marché au monde pour les constructeurs automobiles.
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