Duel : Citroën Berlingo contre Renault   Kangoo

Le Berlingo (ou son clone Partner chez Peugeot) est né d’abord en utilitaire léger, même si sa conception tient beaucoup plus de la berline que de la fourgonnette afin de coller aux attentes de la clientèle professionnelle qui ne voulait plus d’un engin dévalorisant et peu confortable. L’éventualité de la commercialisation d’une version VP à 5 places est venue en cours de conception, ce qui explique les deux portières battantes latérales du début. Une bévue rectifiée deux ans plus tard. L’arrivée de la troisième porte a facilité l’accès à bord. Il s’est accompagné d’une rehausse de 50 mm et d’un recul de 80 mm de la banquette, très profitables à ses occupants : aux petits qui voient enfin le paysage comme aux grands qui casent désormais leurs jambes sans problèmes.

Duel : Citroën Berlingo contre Renault   Kangoo

La capacité du coffre en 5 places aussi bien qu’avec banquette rabattue tourne à l’avantage du Berlingo, mais le Kangoo n’est pas trop loin. Avec 624 litres sous le cache-bagages à enrouleur, la contenance est supérieure à n’importe quelle grande berline. En 2 places, les 2 800 litres sont comparables au volume offert par les grands monospaces, plus long d’au moins 40 cm et deux fois plus chers. La banquette facilement rabattable (en deux parties depuis l’été 1997) le devient encore plus avec les 3 appuis-tête arrière "virgule" apparus en 1999. Banquette inoccupée, ils autorisent une bonne visibilité arrière, au moins dans le cas du hayon qui s’ouvre largement vers le haut. Avec les deux battants de l’utilitaire disponibles de série au début et en option gratuite par la suite, c’est nettement moins évident. Enfin, les montants entourant le pare-brise entravent légèrement la visibilité avant, comme pour le Kangoo d’ailleurs. Bonne insonorisation générale, particulièrement soignée avec le discret HDi, sauf aux bruits d’origine aérodynamiques sur autoroute, provenant principalement des grands rétroviseurs.

13 espaces de rangements dans la version Multispace

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L’équipement de série a légèrement progressé dans le temps. Au moment de la sortie du multispace HDi à l’été 99, les éléments de sécurité comme les airbags frontaux ou l’ABS restaient optionnels. Curieusement, cette version vendue plus de 15 000 € se dispensait également de commandes électriques pour les vitres et le rétroviseur droit ou du verrouillage centralisé, qui étaient fournis dans un pack optionnel dont la SX bénéficiait en série.

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La pauvreté des accessoires est en partie compensée par un intérieur presque cossu à la finition correcte, avec une planche de bord très berline, des sièges aux tissus agréables et colorés (vérifier les coutures), des parties en tôle apparente moins nombreuses que sur le Kangoo, et par de multiples petits espaces de rangements. On n’en dénombre pas moins de 13 sur la version Multispace. Evidemment, c’est encore mieux avec le système de rangement Modutop (proposé en option depuis décembre dernier) qui offre 100 litres répartis en plusieurs réceptacles au plafond.

Une belle filiation

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Moteur/boîte et suspension avant proviennent de la ZX et la suspension arrière est héritée de la 405 break. Ce joli pedigree autorise un comportement légèrement sous-vireur, très sain et plaisant grâce à une gîte bien contenue. Les 605 kg de charge admissible ne pénalisent pas la tenue de route, ni le confort de suspension, excellent à mi-charge et comparable dans cette situation à une Saxo ou une ZX. Le Berlingo filtre généralement un peu mieux les petites inégalités de la chaussée que le Kangoo, malgré un amortissement un peu plus fermement taré. Jamais de pompage le coffre lesté, ni de sautillements à vide du train arrière comme avec une Volkswagen Caddy par exemple.

Avec près de 200 kg de plus qu’une ZX break et une aérodynamique naturellement moins favorable, le Berlingo proposait à ses débuts un rapport performances/consommation peu convaincant. Aussi bien avec le 1.4i de 75 ch (150 km/h et environ 8,5 l/100 km) qu’en 1.9 D de 71 ch (140 km/h et plus de 9 l/100 km). Passons sur la vitesse de pointe très longue à atteindre et sur les reprises anémiques de ces deux motorisations peu aptes à une utilisation routière ou autoroutière.

Duel : Citroën Berlingo contre Renault   Kangoo

En ville, hormis une première très courte (pour démarrer avec une lourde charge sans y laisser l’embrayage, ascendance utilitaire oblige, et le trou qui en découle sur le deuxième rapport, l’agrément mécanique est convenable. L’accord moteur/boîte et les performances du Berlingo 1.4 sont inférieurs à ceux du Kangoo de même cylindrée, par ailleurs plus sobre d’un litre au cent. En Diesel, bilan très proche (et passable) pour les deux marques en 1.9 D. Si le 1.8i de 90 ch apparu en 1998 apporte une vraie polyvalence au Berlingo, c’est au prix d’une consommation un peu élevée, en contradiction avec sa vocation. Ce moteur a été remplacé en décembre 2000 par le 1.6 16V 110 ch moins polluant et nettement moins vorace (- 1,5 l) à performances équivalentes. Il soutient assez bien la comparaison avec l’excellent 1.6 16V du Kangoo.

Préférez le 2.0 HDi

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Le ludospace Citroën atteint enfin la maturité avec le 2.0 HDi, adopté en septembre 1999. Capable de doubler sur route, de maintenir une bonne allure de croisière sur autoroute et très docile en ville, c’est indubitablement le bon moteur. D’un fonctionnement onctueux et discret, il permet de longues étapes et d’abaisser la facture à la pompe de 20 % par rapport au 1.9 D. Avec ces qualités, il prend le dessus sur le 1.9 DTi de 80 ch du Kangoo, mais elle se paie en occasion par une surcote prononcée (idem pour le Partner). Dans tous les cas, la fiabilité se situe nettement au-dessus de la moyenne (sans pannes rémanentes exceptées quelques-unes d’alternateur), un brin au-dessus du Kangoo.

Caractéristiques

Berlingo 2.0 HDi à moteur 1997 cm3, 90 ch à 4000 tr/mn, 205 Nm à 1900 tr/mn ; performances : 160 km/h, 400 m DA en 19,3 secondes ; deux degrés de finition : SX et Multispace ; direction assistée en série (option sur 1.4i X). ABS en option. Consommation selon normes (urbaine/route/mixte) en litres aux 100 km : 7,0/4,7/5,5 ; moyenne réelle estimée : 7,4 l/100 km.

Duel : Citroën Berlingo contre Renault   Kangoo

Le Citroën Berlingo VP en bref : 3 portes en octobre 1996 ; 4 portes en octobre 1998, 5 portes en juin 2000 (option) ; transmission : aux roues avant, 5 vitesses ; longueur : 4,11 m ; coffre : 624 à 1400 litres en 5 places, 2 800 en 2 places. VUL commercialisé en juillet 1996, VP en octobre 1996 avec 1.4i et 1.9 D, multispace à hayon début 1997, versions HDi en septembre 1999, 1.6 16V en décembre 2000.

Qualités :

bon confort, insonorisation correcte pour ce genre de véhicule (surtout HDi), polyvalence d’usage (HDi), consommation (HDi), comportement routier sûr et agréable, freinage, vaste coffre, accès au coffre.

Défauts :

accès et confort des places arrière avant octobre 1998, moteur 1.4i et 1.9 D anémiques, bruit de vent sur autoroute, équipement de série succinct, cote élevée.