Le poids à vide de la première C5 tournait autour d’une tonne et demi en moyenne. L’actuelle est encore plus lourde, d’un bon quintal. En berline et en break, c’est la familiale la plus lourde de son gabarit, et si on établit un ratio poids/emprunte au sol, il n’y a que l’Alfa 159 qui fasse pire dans la catégorie. Voilà qui ne présage guère d’un rapport performances/consommation avantageux.
Le break reprend toutes les motorisations de la berline, soit trois à essence et quatre en Diesel. Pour cet essai, nous nous sommes concentrés sur les deux moteurs d’accès de la gamme essence, le 1.8i 16V avec 127 ch et le 2.0i 16V 143 chevaux. Passons sur le 3 litres ridiculisé par le premier six cylindres allemand venu. Le 1.8 litre date d’une dizaine d’années, apparu au restylage de la 406. Il a gagné récemment une dizaine de chevaux et reste d’un fonctionnement discret, avec même une sonorité sympathique au ralenti. Les performances sont pâlichonnes, de l’ordre de celles d’une C4 1.6i de 110 ch, mais suffisantes pour s’insérer dans le trafic. Avec ses maigres 170 Nm à 3750 tr/min, on s’attendait au pire en matière d’agrément. En réalité, la boîte manuelle à 5 rapports bien étagés permet de sauver les meubles au delà de nos espérances. Reste que pour l’acheteur qui a fait le choix d’une version abordable à l’achat, une consommation moyenne réelle d’environ 11 l/100 km et urbaine qui peut dépasser 17 litres, ce n’est vraiment plus économique.
Le deux litres 143 ch dispose de la même boîte manuelle (y compris étagement et rapport de pont) et peut recevoir une automatique à 4 rapports plutôt convaincante malgré sa conception qui remonte à une dizaine d’années. Le C5 Tourer 2.0 i 16V se montre un peu plus dynamique avec le 0 à 100 franchi en 10 secondes et des poussières et le 1000 m DA en moins de 32 secondes. Son couple de 200 Nm améliore à peine les relances par rapport au 1.8 litres, et elles restent en dessous des reprises obtenues avec le 1.6 HDi 110 chevaux. La bonne nouvelle, c’est la consommation qui reste proche du 127 chevaux, d'environ 12 litres en ville et qui peut descendre en dessous de 10 l/100 sur route et autoroute en conduite normale.Autre bonne nouvelle, toute relative, les rejets de C02 ne dépasse pas 200 g/km.
Bon pour le service pour des petits rouleurs, ces motorisations pas complètement obsolètes -bien qu'indignes d'une auto aussi abouti par ailleurs que la C5- devraient être avantageusement remplacées fin 2009 avant l’entrée en vigueur des normes EuroV par le 1.6 THP BMW/PSA. Et recevront sans doute l’alerno-démarreur Stop&Start afin de grappiller quelques grammes de CO2 supplémentaires.
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