Ah la musique française, ça fait rêver.
- Au rendez-vous des bonnes routes.
- Y avait pas souvent de radars.
- Quand l'un d'entre eux manquait sur le bord.
- C'est que la police relate sa mort.
- Oui, mais jamais, au grand jamais.
- Un autre jamais n'repoussait.
- Cent ans après, coquin de sort.
- Il manquait encore.
«(brassens - les copains d'abord)»
Malheureusement il est l'heure de se réveiller. L'automobilicus hommo erectus est plus que jamais bafoué en ce début de XXIème siècle.
Les radars parce que vous êtes tous des chauffards. L'eco taxe parce que l'auto pollue et ne sert à rien disent les bobos qui vivent à trent'mèt' du métro. Et ceux qui survivent encore peuvent subir l'opprobre du peuple qui voit à grand renforts d'émissions de tévé putassière en tout amoureux de l'automobile un tuneur ou un assassin en puissance.
Alors je vais vous raconter une histoire qui aurait pu se passer dans les seventies.
Il était une fois un lavandier, qui aimait tous les parfums. Le parfum qu'exulte chaque joie et chaque frisson que fait la vie. Ce joyeux polisson était ma foi parfois content de monter dans son mignon petit attelage.
Oh ma foi son attelage il l'utilise parfois l'écume aux lèvres de ses chevaux, mais en de rares moments, de rares occasions, lorsqu'il sait que son cheval n'ira pas empiéter du sabot celui de son voisin ou d'un marmot ici égaré. C'est qu'il n'est pas téméraire le lavandier, il aime le doux parfum du matin et ne souhaite pas respirer celui du lys six pieds sous terre.
Malheureusement au fil des jours à notre époque les gens deviennent gris. Gris dedans, gris dehors, et ils acclament l'ancien fou du roi qui avait monté un plan fort génial. Sous couvert de protéger la veuve et l'orphelin (bien peu malin qui l'eut cru) il monta un plan diabolique pour tous les lavandiers du royaume. Et de fourberie en fourberie, bien que les gens en deviennent tout gris, ils applaudissaient et réclamaient qui coup de fouet qui une goutte de sang pour prouver sa légitimité.
Notre lavandier s'en moque, continuant d'arpenter les douces collines de l'arrière pays à l'abri des fourberies. Mais plus le temps passe, plus les coups de fouets se font fréquents pourtant à des moments où le lavandier fait très attention à ne pas froisser le triste sire mais un brin d'inattention suffit à s'attirer les foudres de la divine justice.
Vexé comme un pou, ce lavandier décida de revoir la façon dont il traversait la France jusqu'à présent.
Le nectar dont s'abreuve l'attelage va venir à manquer ?
Le ciel n'a de cesse que d'absorber leur haleine chaude ?
Diantre, il suffit de tout remettre à plat, de réfléchir et de repenser les vallées et les monts traversés. Le lavandier sorti sa carte de route et se mit à tracer de plus belle un trajet qu'il essaya d'abord de tracer au plus droit. Pris de remords devant un tel serpentin sans fin il finit par tracer une route, qui de ci longeait les montagnes, qui de là traversait de sompteuses vallées avant de s'engouffrer dans de vastes routes sans écus débourser.
Et c'est ainsi qu'il redécouvrit le pays, bercé par ses courbes, dorlotté par ses vallées, enchanté par ses paysages et il constata même qu'il arriva à destination relaxé par toutes ces effluves qu'il a su remarquer ici et là.
La morale de cette histoire ?
Finalement en redécouvrant le réseau secondaire pour un trajet que j'emprunte régulièrement sur 550km j'économise 100km de distance, plus de 35€ de péage, j'ai accès à de l'essence bien meilleur marché que sur l'autoroute et je ne perds que 30mn par rapport à l'interminable ruban gris qui m'endormissait dans le ronron de moteur à 130km/h. Tout ça en consommant 1l/100 de moins que sur autoroute. Sans parler des petites routes de col ou de fond de vallée, les lieux magnifiques à découvrir si on affute bien le trajet ici ou là voire même des endroits où s'arrêter le temps d'un pique nique.
Que du bonheur ?
Malheureusement non. Sur les parties les plus roulantes ou qui coupent le mieux les grands axes on retrouve beaucoup de camions (ils n'ont que peu de temps à gagner à passer sur l'autoroute) et si vous avez pu parcourir un nombre incalculable de km dans des endroits plus piégeur les uns que les autres il n'empêche que ce sera toujours dans cette ligne droite en descente loin de tout qu'un break banalisé vous attendra tout flash chargé donc attention, même s'ils sont bien moins nombreux que sur autoroute (sic).
Et vous, vous avez tenté de reprendre possession du réseau secondaire sur les longs trajets ?
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