Laissons de côté le débat tournant de l'existence ou non d'une entité « sportive diesel » qui ne manquera de toute façon pas d'éclore dans les commentaires pour passer tout de suite à la description de nos deux protagonistes aux caractères opposés malgré des ingrédients extrêmement proches. Voire identiques : sous le capot de la Peugeot 308 GT HDi comme sous celui de la Ford Focus ST TDCi, on trouve en effet la même version du quatre cylindres 2,0 l diesel DW10, développé par PSA, délivrant par le truchement de quelques détails 180 ch à 3 750 tr/min dans la française et 185 ch à 3 500 tr/min dans l'allemande, pour un couple identique de 400 Nm de 2 000 à 2 750 tr/min, ce qui est colossal pour une traction. Un moteur agréable et qui, chose rare pour un diesel, ne rechigne pas à prendre quelques tours sans sensation d'essoufflement précoce. Mais les points communs s'arrêtent là.
(14 videos)
(28 videos)
En effet, la Focus choisit de transmettre cette abondante cavalerie via une boîte de vitesse mécanique à six rapports tandis que la 308 est livrée avec la boîte automatique à convertisseur de couple EAT6 de série, ce qui laisse entrevoir le positionnement différent voulu par les constructeurs, avec une Ford radicale et une Peugeot routière, qui commence par l'esthétique. La première ne fait pas dans la dentelle, surtout dans cette teinte « gris Stealth » très à la mode, avec une calandre béante recouverte d'une grille en nid-d’abeilles, un kit carrosserie aux arêtes saillantes des bas de caisse jusqu'à l'aileron sur le hayon, une double sortie centrale et des jantes de 18 pouces au dessin spécifique particulièrement ajouré. La seconde est plus subtile, voire discrète, avec un bouclier avant aux prises d'air noir laqué surmonté d'une calandre intégrant le lion en son centre, un pare-chocs arrière souligné d'un diffuseur intégrant de part et d'autres des canules d'échappement rectangulaires.
L'intérieur est du même tonneau : du côté de l'allemande on se contentera de baquets particulièrement enveloppants, de manomètres au-dessus de la planche de bord massive et de monogrammes ici et là, tandis que la française conserve cette approche plus dépouillée, avec le fameux petit volant et la majorité des fonctions accessibles via l'écran tactile que l'on aime ou que l'on déteste, mais aussi plus qualitative, avec des surpiqûres rouges et de plus la sellerie cuir, une option à 1 600 €.
Continuons avec l'équipement avec entre autres de série pour l'une comme pour l'autre climatisation automatique bi-zone, sièges baquet/sport et rétroviseurs électriques, mais il faudra piocher dans les options du côté de la Ford pour les feux de jour à LED (230 €), la navigation (1 150 €), les régulateur et limiteur de vitesse (230 €) ou encore les vitres arrière surteintées (130 €) pour parvenir à la dotation de la Peugeot. Une fois l'addition faite, la Focus, affichée à 30 500 € contre 33 900 € pour la 308, garde toute de même un léger avantage, en ne prenant pas en compte la boîte EAT6 facturée entre 1 300 € et 1 500 € sur les modèles PSA où le choix entre transmission mécanique et mécanique est proposé pour un même moteur.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération