Ce froid intense et persistant pourrait presque nous faire oublier que d’ici quelques jours, la saison sera à nouveau bien lancée en sport automobile. Le petit monde de la formule 1 est actuellement en partance pour Bahreïn, le WRC est déjà bien entamé et dans quelques jours, il faudra suivre les 12 Heures de Sebring pour le premier grand rendez-vous annuel de la planète endurance / sport prototype. Mais avant cette grande reprise de la compétition, il fallait d’abord suivre le traditionnel échauffement provençal des Test Days Le Mans Series. Retour sur cette grande séance d’essais qui se tenait ce week-end sur le Paul Ricard HTTT dans des conditions tout ce qu’il y a de plus hivernal. Au menu, de nouvelles têtes bien connues des amateurs de Formule 1, des filles et quelques nouvelles voitures.
Tous les regards étaient bien évidemment tournés vers quelques nouvelles recrues de choix dans les rangs du championnat Le Mans Series, que nous devrions également retrouver dans le cadre des 24 Heures du Mans. Depuis près d’une décennie, les Test Days sont là pour répéter et préparer la saison mais pour Jean Alesi et Giancarlo Fisichella, c’était avant tout l’occasion de prendre un premier contact avec un monde qu’ils ne connaissaient pas et où tout est à apprendre. L’endurance semble s’imposer définitivement comme une voie royale pour les pilotes mis au banc de la grille de Formule 1 et pas encore prêts à raccrocher leur casque : ceux qui ont encore la rage de courir font d’excellents clients à la victoire au Mans ou en LMS, comme le prouve Olivier Panis à chaque fois qu’il prend le volant de son proto Oreca.
Et cette rage de courir, Jean Alesi semble également la partager. L’Avignonnais vient de signer pour la saison complète en LMS sur une Ferrari GT2 du Team AF Corse et décortique la moindre donnée télémétrique fournie par les ingénieurs de l’équipe italienne. Il fallait le voir dans son stand, concentré comme jamais devant une feuille de temps, visiblement impatient de reprendre le baquet de sa F430 pour retourner en piste et progresser au milieu du trafic et de voitures différentes et bien plus rapides, autant de données nouvelles pour lui qui est avant tout un sprinteur de talent.
« Partager une voiture avec d’autres coéquipiers, c’est quelque chose de complètement inédit pour moi »nous confiait-il. « Il faut aussi apprendre tout le reste car cette discipline implique vraiment une approche différente. Giancarlo Fisichella et moi pouvons heureusement compter sur l’aide de nos coéquipiers [ Bruni et Vilander, grands habitués de la catégorie ] qui nous fournissent de précieux conseils pour progresser plus vite. Pour moi, tout cela est comme un test. Si je m’y sens bien et que ça marche, ça peut vraiment durer sur le long terme », peut-être aussi l’année prochaine sur la nouvelle version course de la Ferrari 458 Italia qui doit remplacer la F430...
Hyper concentré, appliqué et motivé, Jean Alesi semble avoir le profil parfait pour servir de pilier à la famille Ferrari - dont il parait toujours très proche - en catégorie GT si ses chronos sont à la hauteur des meilleurs spécialistes de la discipline. Peut-être sera-ce aussi le cas de Giancarlo Fisichella, beaucoup plus effacé et discret durant ce week-end d’essais par rapport à son coéquipier français. L’Italien a peut-être toujours la tête ailleurs : se retrouver dans une « modeste » GT2 après une décennie passée en Formule 1 doit forcement être déstabilisant.
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