Conçu sur la plate-forme de la berline, l’Estate hérite des mêmes qualités dynamiques et ce ne sont pas les ressorts AR plus raides de 10%, l’accroissement de la barre anti-dévers de 6% et les quelques kilos supplémentaires qui changent la tenue de cap de cette Mégane Estate. On retrouve donc avec plaisir la direction suffisamment assistée lors des manœuvres à faible vitesse, tout en se montrant plus ferme et précise en conduite plus rapide. Le conducteur aura donc face à lui une direction nettement plus informative et agréable à manier quelle que soit la situation. Une vraie réussite qui tranche radicalement avec la précédente.
Pour le reste, la Mégane Estate allie parfaitement confort et efficacité de conduite. Le conducteur prendra plaisir à faire des kilomètres à bord tandis que les passagers apprécieront l’amortissement mais aussi les faibles mouvements de caisse qui entraînent une quasi disparition du roulis. Le compromis est donc très convaincant et s’affirme clairement comme l’un des meilleurs de la catégorie, même si la Mégane Estate est légèrement moins agile en courbes que la berline en raison de l’empattement plus long mais rien de rédhibitoire pour autant. En matière de motorisations, la Mégane Estate reprend les motorisations présentes au lancement de la berline avec toutefois de nouveaux blocs à savoir le TCe 130 ch et le dCi 160 ch, indisponible au début de la carrière de la Mégane 3. Pour cet essai, nous avons eu droit au dCi 160 qui chapeaute désormais la gamme diesel ; une offre rare sur le marché puisque Renault est le seul constructeur à la proposer.
Toutefois, si nous avions été plutôt séduits par le dCi 130 ch, nous avons été légèrement déçus par ce moteur. Même s’il dispose d’une puissance plus que confortable pour mouvoir cette Mégane Estate et d’un couple de 380 Nm disponible dès 2000 tr/min, ce moteur distille sa puissance de façon extrêmement linéaire, un peu trop même. Le couple est bien là mais tout se fait dans la progressivité, ce qui revient à conduire un moteur assez fade en sensations. Annoncé pour une consommation mixte de 5,9 l/100 km, nous avons enregistré une moyenne proche des 9 litres lors de notre essai réalisé pourtant à une allure raisonnable. Espérons que l’ordinateur de bord soit pessimiste. Par conséquent, nous vous conseillons plutôt le dCi 130 ch largement suffisant pour un usage quotidien.
En matière de coûts, Renault a décidé réduire l’entretien de ces moteurs avec des révisions qui doivent désormais intervenir tous les 30 000 km ou 2 ans contre un an auparavant.
Enfin, terminons par une bonne nouvelle pour les amateurs de boîte à double embrayage, puisque Renault va équiper en début d’année prochaine, le dCi 110 FAP avec une telle boite.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération