Que ce soit sur le bord des routes ou via des GPS, nommés désormais assistants d'aide à la conduite, les radars de vitesse restent annoncés. Au moins pour les non embarqués, c'est-à-dire les cabines (classiques et discriminantes), tout comme le seront également les futurs radars « tronçon ». Lors du dernier CISR, au printemps 2011, de nouvelles mesures gouvernementales visaient pourtant à démonter tous les panneaux-radars et interdire les GPS avertissant leur présence, en particulier ceux de type communautaire tels que les Coyote, Inforad et autres Wikango. Pour finir, cela a bien bougé dans la forme, mais très peu sur le fond, contrairement à ce que nous répètent depuis les pouvoirs publics sur la question.
Les panneaux toujours debout
Après les polémiques suscitées par le dernier CISR, plutôt que de complètement revenir sur ses déclarations, l'ancien gouvernement a continué d'assurer que chaque panneau signalant la présence d'un radar fixe disparaîtrait, remplacé par un radar pédagogique. Un sacré « coût » pour les finances publiques (de plus de 20 millions d'euros, selon nos estimations les plus basses) ! Mais, malgré les critiques, l'ancien ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a toujours refusé de bouger. Aujourd'hui, fait totalement nouveau, la Sécurité routière reconnait que tous les panneaux ne seront pas remplacés par des radars pédagogiques, en particulier sur les autoroutes et autres routes à multivoies, car « les radars pédagogiques ne sont pas bien adaptés » à cette configuration, et « les adaptations envisagées sont très coûteuses ». Conclusion de l'autorité interrogée : « avant chaque radar vitesse », il y a « soit un panneau soit un radar pédagogique pour les annoncer ». N'est-ce pas tout ce qui compte pour les conducteurs qui s'en inquiétaient avant de prendre la route cet été ?
Les GPS toujours avertisseurs de radars
Du côté des GPS, le terme « radar » a beau être proscrit depuis janvier dernier, les nouveaux outils d'aide à la conduite, comme il faut les nommer désormais, avertissent toujours leurs usagers à l'approche d'une cabine. Certes, ils ne la signalent plus en un point précis, mais sonnent sur des portions plus longues :
- de 4 km sur le réseau autoroutier,
- de 2 km hors agglomération et
- de 300 mètres en agglomération.
Ces portions, c'est ce qu'on appelle dorénavant des « zones de danger », qui peuvent contenir – ou non – des radars fixes, ou des « zones à risque », lesquelles peuvent présenter – ou non – des contrôles mobiles.
Pour les GPS nomades premiers prix (les modèles TomTom et Garmin pour ce qui est des marques les plus populaires), il s'agit toujours de cartes d'emplacements de cabines et de contrôles fréquents préchargées, à réactualiser via Internet régulièrement. Tandis que les communautaires reposent toujours sur leur communauté pour pister, en plus des cabines, les contrôles embarqués.
Et les zones de danger des préfectures ?
On connait la chanson : trop d'info tue l'info. Or, dans le protocole d'accord signé l'été dernier entre le gouvernement et les fabricants de GPS, ces derniers se sont engagés – prêts à tout pour sauver leur peau ! - à intégrer les « zones de vigilance accrue » répertoriées dans chaque département. Des zones qui ne contiennent aucun radar et qui représentent près de 10 000 données supplémentaires. Pour une cabine, il y aurait ainsi quatre informations autres… Et le risque bien réel d'entendre les GPS se déclencher pour tout et n'importe quoi ! Forcément, une fois ces « zones de vigilance accrue » incorporées, les petits boîtiers risquent fort de perdre de leur attrait.
Mais pour l'heure, comme l'avait déjà annoncé Caradisiac en avril dernier, ces fameuses zones n'ont toujours pas été intégrées. Selon nos informations, chaque préfecture a bel et bien établi son listing, mais les transmissions aux fabricants sont ralenties en raison de soucis techniques relatifs à leur intégration. En outre, un délai de six mois sera de toute façon accordé, une fois ces « sections de voie dangereuses » correctement transmises. Un délai qui ne devrait commencer qu'une fois un nouveau décret publié sur le sujet, selon nos informations. En clair, il ne devrait pas y avoir d'évolutions notables d'ici l'an prochain ! Et les vacanciers, utilisateurs de ces engins, devraient encore pouvoir compter sur eux.
Un nouveau décret ? Des verbalisations effectives ?
Rien n'est officiel, mais un deuxième décret serait en effet en préparation pour interdire également la vente et la location des avertisseurs de radars. Seule leur utilisation étant aujourd'hui réprimée. Potentiellement, elle l'est d'ailleurs très durement, puisque sont encourus une amende de 1 500€, un retrait de six points du permis de conduire, lequel peut même être suspendu jusqu'à trois ans, ainsi que la confiscation dudit GPS et du véhicule. Ceux qui n'ont pas fait toutes les démarches pour mettre en conformité leur appareil devraient y réfléchir à deux fois avant de prendre la route.
A notre connaissance cependant, il est demandé pour l'instant aux forces de l’ordre de faire preuve du plus grand discernement en la matière. Une circulaire pour encadrer ces éventuelles verbalisations devraient accompagner le deuxième décret évoqué, et d'ici là, les PV, s'il y en a, ne devraient être qu'exceptionnels. Depuis janvier et l'instauration des sanctions, il n'y en aurait d'ailleurs pas eu un seul de dressé !
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