En bref
1.2 3 cylindres 82 ch et 118 Nm
4,6 l/100 km en mixte
A partir de 14 100 €
Malgré ses cinq ans d’âge, la Citroën C3 reste un best-seller à l’échelle de l’hexagone. En effet, sur les dix premiers mois de l’année, quelques 240 exemplaires ont trouvé preneur chaque jour. Cela lui permet d’occuper le quatrième rang des ventes de voitures particulières, à quasi-égalité avec la Renault Captur. Et cela justifie pleinement que nous nous intéressions à son cas aujourd’hui, d’autant qu’elle reçoit désormais le renfort du bloc PureTech 82 ch, un trois cylindres essence atmosphérique bien calibré pour cette auto légère, et dont la C4 Cactus tire déjà avantage. Nous y reviendrons.
Le secret de cette bonne santé commerciale ? Simple : un excellent rapport prix/prestations, surtout si l’on considère les généreuses remises pratiquées par certains professionnels (jusqu’à 29% chez certains mandataires !). Pour autant, et même si certains éléments font un peu « cheap », à l’image des portes arrières qui font un vilain bruit creux quand on les claque, la C3 n’est pas une voiture au rabais. Son style extérieur mêlant rondeurs et dynamisme vieillit ainsi plutôt bien. La partie avant, avec notamment ses deux barrettes de feux à leds apparus à l’occasion du restylage, reste parfaitement actuelle. Et l’auto se montre tout aussi valorisante à l’examen de l’habitacle. La planche de bord, partagée avec la pétillante DS3, combine un design valorisant et une bonne ergonomie. On apprécie également le choix des matériaux, du moins dans la finition haut de gamme Exclusive. Mais le clou du spectacle est l’immense pare-brise panoramique, fourni en série sur la C3 Exclusive (et en option à 460 € sur les autres). Celui-ci transforme l’habitacle en une véritable bulle, du moins pour les passagers avant, et donne une saveur inédite aux déplacements urbains. Grâce à lui, l’on a tendance à lever le nez à chaque feu rouge et l’on redécouvre des rues que l’on croyait connaître par cœur. Un équipement qui justifie presque à lui seul l’achat de l’auto. Précisons tout de même que le ciel de pavillon est coulissant, ce qui permet de revenir à une configuration classique nettement plus agréable quand le soleil cogne (voir nos photos). Sinon, parmi les rares motifs d’agacement, citons tout de même cette caméra de recul (option à 200 € couplée au GPS à 810 €, soit un total de 1 010 €) qui renvoie une image trop sombre sur l’écran du tableau de bord : par faible luminosité, elle ne sert à peu près à rien. Chez des constructeurs directement concurrents, l’on trouve des caméras pratiquant une correction automatique qui change tout. Un défaut également constaté sur d’autres Citroën, et notamment la récente Cactus.
Côté confort, la qualité d’amortissement n’égale pas celle d’une Peugeot 208, l’une des références de la catégorie. De plus, le train avant n’assure pas une filtration exemplaire quand la chaussée se dégrade. Malgré cela, la C3 reste agréable à conduire. En ville, le gabarit réduit et la bonne visibilité périphérique mettent à l’aise. Sur le réseau secondaire, le moteur PureTech 82, dont on apprécie la sonorité propre aux tricylindres dans les phases de montée en régime, assure des accélérations vigoureuses, grâce au poids réduit de l’auto (moins d’une tonne). Quant aux reprises, elles se montrent plutôt franches…à condition de repasser la quatrième. Sur le cinquième et dernier rapport, le manque de couple et l’absence de turbo pénalisent les relances. Sur autoroute, la mécanique se fait oublier à vitesse stabilisée (à 130 km/h, on évolue juste sous les 4000 tours/minute). Certains bruits d’air gâchent en revanche un peu le plaisir. La consommation moyenne réelle s’établit aux alentours de 6l/100 km, ce qui est peu.
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