La première chose qui frappe quand on découvre cette nouvelle Astra est son look totalement inédit. Elle n’a plus rien à voir avec l’ancienne. Au risque de déstabiliser les habitués de la marque, Opel a donc préféré une politique de rupture, à l’inverse de ce que peut faire Volkswagen avec sa Golf. Que l’on aime ou pas, le style est nettement plus moderne qu’auparavant et il faut reconnaître que cela lui va plutôt bien. L’avant est rectiligne, un peu à l’image d’une Volkswagen Passat par exemple, mais c’est surtout la partie arrière qui affiche un style qui lui est propre avec une custode à la forme caractéristique assez unique. Elle va de pair avec des portes arrière au profil en forme de pointe.
Évolutions énormes également dans l’habitacle. Finie l’époque où les planches de bord de la marque étaient remplies de boutons comme le visage d’un adolescent en pleine crise d'acné. Aujourd’hui, c’est un design nettement plus épuré et très plaisant avec un large écran tactile 7 pouces qui regroupe la plupart des commandes liées à la radio, à la navigation ou aux paramètres de la voiture. La qualité des matériaux et de l'assemblage a sensiblement augmenté même s’il faut reconnaître que cette Astra n’est pas encore au niveau des meilleures en la matière.
Malgré la diminution de sa longueur de près de 5 cm et de son empattement de 23 mm, l’Astra demeure l’une des plus grandes berlines compactes du segment avec 4,37 m. Alors qu’on aurait pu craindre que la réduction de ses mensurations ait un impact sur l’habitabilité arrière, il n’en est rien, bien au contraire : la nouvelle Astra dispose d’un espace aux jambes supérieures de 35 mm par rapport à la précédente génération. Conséquence, les passagers arrière bénéficient d’une habitabilité généreuse. En revanche, cela a des répercussions sur le volume de chargement, avec seulement 370 litres allant même jusqu’à 1 210 litres. Une capacité inférieure à la concurrence puisqu’une Peugeot 308 est donnée par exemple pour 470 litres.
Avec cette motorisation, deux finitions haut de gamme s'offrent à vous : Innovation et Dynamic, affichées au prix unique de 25 900 €. Notre modèle dans la première déclinaison était pourvu notamment de l’aide au stationnement avant et arrière, du démarrage et de l’accès sans clé, du système On Star (appel d’urgence et connectivité du véhicule), de l’Opel Eye (reconnaissance des panneaux de signalisation, alerte de franchissement de ligne, alerte anticollision avec freinage d’urgence jusqu’à 60 km/h), des sièges confort électriques, des jantes alliage 17 pouces ainsi que des rétroviseurs rabattables électriquement. Une dotation complète mais on regrettera tout de même l’absence de série de la navigation. Un équipement que l’on retrouve également sur le niveau Dynamic mais quelques différences portant par exemple sur le dessin des jantes ou l’apparition des vitres surteintées.
Parmi les différentes options présentes, nous ne pouvons que vous conseiller de choisir les phares Matrix adaptatifs Intellilux LED. Une option onéreuse (1 350 €) mais qui apporte un gain en termes de sécurité énorme vu son efficacité, comme François Chapus avait pu le constater lors de son premier essai.
Le 1.6 CDTi 136 ch est un moteur connu chez Opel puisqu'il équipe d’autres modèles plus anciens comme par exemple le Zafira Tourer ou le Mokka. Comme nous avions déjà pu le signaler sur d’autres essais, ce 1.6 se montre très plaisant avec un niveau de vibrations contenu et une sonorité pas trop envahissante, même si quelques bourdonnements se font entendre lors des phases d'accélération. Cela s’accompagne d’un agrément d’utilisation indéniable avec un couple généreux (320 Nm dès 2000 tr/min), qui lui permet de profiter des reprises intéressantes et relativement toniques (9,6 s au 0 à 100 km/h). L’autre point fort de ce 1.6 est sa sobriété, avec une moyenne de 5,8 l/100 km enregistrée sur notre essai. Pas de doute, ce 1.6 CDTi - tout de même un cran en dessous du 1.6 dCi de chez Renault – est nettement plus recommandable que le 2.0 CDTi qu’il remplace.
Mais c’est surtout au niveau du comportement que cette Astra a le plus progressé. Grâce à une cure d’amincissement d’environ 100 kg par rapport à la précédente génération, cette Astra gagne indéniablement en agrément, même si son poids de 1 350 kg reste supérieur à celui de ses concurrentes directes que sont les Volkswagen Golf (1 298 kg) ou Peugeot 308 (1 290 kg). Le confort est bon avec une excellente absorption des différentes irrégularités de la route. Revers de la médaille, quelques légers mouvements de caisse en conduite rapide. Pour le reste, le dynamisme et la réactivité sont au rendez-vous avec un train avant précis et agile. Le seul petit bémol concerne la direction, qui souffre d’un léger flou au point milieu. La copie rendue par Opel est donc concluante et en net progrès.
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