Moins pratique, plus sur, plus beau
L’époque où Volvo concevait des breaks à l’aérodynamisme digne d’une armoire normande et au volume de chargement idéal pour les déménagements est bel et bien révolue. Actuellement, les breaks de la marque suédoise ont changé de philosophie en mettant en avant leur look plutôt que leurs aspects pratiques. C’était déjà sur la génération précédente avec le V50 et cela se confirme avec le V60
Un vrai mannequin…
Sûrement l'un des plus beaux breaks du marché
Comme souvent dans la catégorie des familiales, les breaks sont plus réussis que les berlines. Les exemples sont nombreux. On peut citer le Citroën C5 Tourer ou la Renault Laguna Estate mais la liste est encore longue et le V60 en fait partie car celui-ci est plus équilibré que la berline dont il dérive. L’avant est bien évidemment identique avec un style particulièrement dynamique à la limite de l’agressif. Mais c’est surtout la partie arrière qui fait toute la différence avec des vitres de custode élancées et des feux arrière en forme de boomerang. L’ensemble est très harmonieux (surtout avec les jantes 18 pouces de notre modèle d’essai) tout en restant dans les mêmes dimensions que la berline avec une longueur de 4,63 m. Et c’est justement cette absence d’écart entre le V60 et la S60 qui explique peut être le principal défaut de ce break. Car comme tout mannequin, celui-ci soigne sa ligne même si cela vient à l’encontre de sa philosophie originelle.
… qui oublie les bases d’un break
Le coffre n’offre ainsi qu’un volume de 430 litres, c’est 50 litres de mieux que la berline me direz-vous mais on retiendra surtout que c’est l’un des plus petits de la catégorie. Volvo renie bel et bien son passé. En voici la meilleure preuve. Et cela pose bel et bien des problèmes notamment si l’on voyage car il faudra faire des choix d’autant plus que la hauteur de chargement entre le plancher et l’enrouleur cache bagages est loin d’être suffisante. Heureusement, cette Volvo compense par quelques astuces comme la partie du coffre relevable servant à caler les bagages, la trappe à skis ou la possibilité de rabattre le siège avant passager permettant de dégager une longueur utile de 2,60 m mais globalement on est déçu par la praticité de ce V60.
Passé l’écueil du rangement des bagages, on s’installe à bord et les choses s’arrangent. On découvre ainsi une planche de bord bien agencée et assez aérienne avec notamment sa console centrale ultra fine qui masque derrière elle un petit rangement, une spécificité de la marque. Et dans le domaine des rangements, la V60 est généreuse avec des nombreux compartiments pour mettre vos différents objets. L’instrumentation est lisible et claire, l’ergonomie bonne mais sans plus car on remarque un bas de console centrale trop chargé en boutons, un emplacement fantaisiste de celui qui actionne le radar de stationnement au plafonnier et une manipulation complexe de l’ensemble GPS/radio. Et à quoi sert cette télécommande venue d’un autre temps ? La qualité de fabrication est dans la bonne catégorie et n’a donc pas à rougir de la comparaison avec certains constructeurs germaniques. Même constatation concernant l’habitabilité qui est très satisfaisante mais pas exceptionnelle avec néanmoins une particularité: deux réhausseurs intégrés à la banquette arrière.
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