Sur le stand Peugeot de Francfort, les grandes stars se nommaient 5008 et RCZ, mais il y avait également un concept, le BB1 qui représentait la citadine de demain. Pour les plus anciens d’entre-vous ou les férus d’histoire automobile, ce nom ne leur est pas étranger puisqu’il fait référence aux Bébés Peugeot vendus entre 1905 et 1912 mais également à une mobylette de chez Peugeot. Le mélange des deux univers, volontaire ou pas, colle parfaitement à la philosophie de cet étrange concept. Impossible donc de ne pas l’essayer et c’est sur l’une des terrasses de l’ADN, le bureau de style de PSA que nous avons fait connaissance en détails avec BB1.
4 personnes dans 2,50 m, qui dit mieux ?
A l’heure actuelle, le plus petit modèle sur le marché français est la Smart Fortwo avec 2,70 m mais elle ne peut transporter que 2 personnes. Si vous désirez avoir 4 places, vous êtes obligés de vous tourner vers la Toyota iQ avec ses 2,99 m ou vers des citadines dépassant les 3 mètres. Avec ce prototype, Peugeot démontre que c’est tout à fait viable. Élaboré en partenariat avec la branche motocycles, le BB1 reprend le concept du deux roues avec les passagers assis derrière les occupants des places avant, les jambes de chaque coté des batteries, comme pour une moto. L’espace dévolu aux jambes est assez généreux mais il faudra composer avec une habitabilité limitée et un coffre réduit à la portion congrue avec 4 occupants(160 litres) mais cela est normal vu le gabarit. L’accès se fait pour sa part par l'intermédiaire de portes-suicide qui s’ouvrent grâce à un bouton se trouvant sur la fixation des caméras remplaçant les rétroviseurs.
Heureusement pour éviter toute sensation de claustrophobie, Peugeot a doté ce concept d’un pare-brise vertical panoramique immense qui apporte un net gain en matière de luminosité mais également d’agrément car la vision n’est pas obstruée par des montants trop imposants. L’ambiance est donc très agréable. L’autre originalité de ce toit réside dans le fait qu’il supporte des panneaux photovoltaïques qui servent à faire fonctionner la ventilation lorsque le moteur est à l’arrêt.
L’instrumentation est très futuriste avec le même affichage tête haute que sur les 5008 et 3008 à la différence que celle-ci est complétée par un écran situé au centre de la planche de bord qui retranscrit toutes les informations liées au multimédia. Celles-ci sont personnelles car elles proviennent d’un Smartphone qui est installé au dessus du volant.
Pour ce BB1, Peugeot a particulièrement soigné l’ambiance intérieure avec du cuir blanc crème surpiqué, de l’alcantara et même de la dentelle sur les bas des contre-portes. L’impression est très qualitative, même à ce niveau du projet.
Plutôt sympa à conduire
Jusque-là réservé au personnel de Peugeot, nous avons eu le privilège de conduire le BB1 et cela est surprenant sur plusieurs points. En effet, quand on s’assoit au poste de conduite, on découvre non pas un volant mais un guidon. Comme sur une moto, l’accélération se fait en tournant la poignée droite et le frein par le levier du même coté. L’absence de pédale qui permet de positionner les pieds comme bon vous semble, résulte de l’adoption d’une boîte automatique qui se commande par un commutateur placé sur la partie droite de ce volant.
Passée cette période d’étonnement, le fonctionnement est assez simple. Un quart de tour d’accélérateur et le BB1 s’élance tout en silence comme tout véhicule électrique qui se respecte. Les accélérations sont assez franches (0 à 30 km/h en 2,8 s). Les deux moteurs de technologie Michelin, implantés dans les deux roues arrière, d’une puissance équivalente à environ 20 ch ne semblent pas avoir de difficulté pour animer les 600 kg (batteries comprises) de BB1 qui est crédité d’une vitesse maximale de 90 km/h ; le tout avec une autonomie de 120 km grâce aux batteries lithium-ion. Largement suffisant pour un usage citadin. C’est véritablement dans ce contexte urbain que le BB1 trouve son terrain de prédilection puisque son diamètre de braquage est ridicule avec seulement 7 mètres, ce qui facilite les demi-tours et le stationnement.
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