Dacia réussit son pari et enchaine les succès depuis son arrivée en France en 2004 : Logan, Sandero puis Duster. Aujourd’hui la filiale de Renault a déjà produit plus de 2 millions de véhicules à travers le monde. Une croissance en flèche, qui soutient les ventes de Renault depuis ces trois dernières années et représente aujourd’hui près d’un tiers de ventes mondiales du groupe.
Une santé de fer dans un milieu paralysé par la crise. Autant dire que désormais lorsque Dacia commercialise un modèle. Il est plutôt attendu. Après avoir tâté le terrain avec la Logan (berline), confirmé avec la Sandero (polyvalente) et triomphé avec le Duster (SUV), Dacia enfonce le clou avec un monospace compacte à moins de 10 000 €. Une très bonne nouvelle pour les familles clientes de voitures d’occasion.
Dacia confirme. La majorité de sa clientèle, vient de l’occasion. « Il s’agit d’une clientèle pragmatique, à la recherche d’un véhicule robuste doté d’équipements utiles ». Donc aucune crainte, selon le constructeur, de cannibaliser les ventes du Scénic, facturé le double du Lodgy.
On croit volontiers Dacia, qui a désormais un retour face aux récentes expériences Logan et Duster. Toutefois on reste perplexe quant à l’attitude d’un client qui pénétrera un showroom en voyant d’un côté le « chic » Scénic 3 à partir de 21 700 €, de l’autre son homologue « low cost » à partir de 9 990 €
Pour parvenir à ce niveau de prix, le constructeur roumain pratique la politique du recyclage de pièces. Le Lodgy repose sur une plateforme de Logan (initialement une base de Clio 2), reprend un train arrière de Kangoo, et plusieurs éléments de carrosserie de divers modèles du groupe : poignées de Sandero, rétroviseurs de Duster, etc. Du haut de ses 4, 50 m, le Lodgy se situe dans le haut de la catégorie. Soit au dessus d’un Renault Scénic et d’un Volkswagen Touran.
En matière de style, le Dacia Lodgy est le premier représentant de la nouvelle génération des véhicules Dacia. Une identité visuelle plus moderne qui sera reprise par les prochains modèles comme le futur « Kangoo » de Dacia. On est loin de ce que proposait Dacia avec la Logan en 2004. Ici le style est sobre et pas du tout rebutant, malgré ce profil très cubique.
Mais ce design façon cube a pour but d’optimiser l’espace à bord. Et foi de testeur, les volumes à bord sont gigantesques. A l’avant, aux places arrière et même sur la troisième rangée, l’espace disponible aux genoux et la garde au toit figurent parmi les meilleurs du segment. On est bien plus à l’aise sur la troisième rangée du Lodgy que celle d’un Peugeot 5008 par exemple. Dacia frappe très fort. Puisque le volume de chargement maximum peut atteindre 2617 litres. Soit presque autant qu’un Espace. En configuration 5 places, ce dernier s’établit à 827 litres. Dans la très bonne moyenne du segment.
La modularité est rudimentaire mais efficace. Au second rang le Lodgy est composé d’une banquette 2/3 - 1/3. Même configuration au troisième rang avec une banquette biplace. Passer de 5 à 7 places se fait en un tournemain via deux loquets situés au pied des sièges. C’est autrement plus simple que de manipuler un siège, certes indépendants, d'un Scénic.
L’aménagement intérieur est dans la veine du Duster. Basique et agrémenté de quelques plastiques laqués. C’est du solide, du robuste, utilisable au quotidien sans prendre de pincettes. Autre nouveauté c’est la disposition des commandes de lève-vitres électriques le long des portières et non, plus, sur la console centrale. Dacia a doté son modèle de quelques rangements supplémentaires (30 litres au total) dont un espace au dessus de la planche de bord. C’est bien, mais plutôt décevant. On aurait aimé plus de rangements. De la même sorte que le volant est réglable en hauteur et pas en profondeur. Mais à ce niveau de prix, c’est du détail.
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