Le projet Esteban a commencé en 1998 pour sensibiliser les gens sur les possibilités offertes par l'énergie solaire. En 2000, les véhicules alimentés en électricité issu de l'énergie solaire n'atteignait que les 90 km/h. Des progrès ont été réalisés depuis ! L'Esteban IV, le véhicule solaire élaboré et construit par les étudiants de l'École Polytechnique de l'Université de Montréal fera ses preuves en l'Australie. Le 4e prototype du projet Esteban dont la vitesse de pointe peut atteindre 130 km/heure va participer à une compétition internationale qui aura lieu dans le désert australien du 21 au 28 octobre 2007 : le Panasonic World Solar Challenge (WSC). Une quarantaine de prototypes provenant d'entreprises et d'universités du monde entier y prendront part.
Le moteur d'Esteban IV : un moteur-roue électrique triphasé synchrone, sans brosse à aimants permanents, produit sur mesure par la compagnie Bion X, un fabricant québécois de vélos électriques. Sa puissance nominale : 1200 W (1,5 ch). Sa puissance maximale : 6000 W (8 ch) avec un couple maximal de 150 Nm. Le moteur permet aussi un freinage régénératif qui a pour but de récupérer de l'énergie électrique lors de freinage. Les panneaux solaires de la voiture sont composés de 322 cellules solaires monocrystalines de type E6M+ provenant de la compagnie ErSol. La batterie utilisée afin d'emmagasiner l'énergie solaire est au Lithium, Ion Polymer. Elle est composée de 80 cellules de batteries de 3,6V et de 16,5Ah. Au total, la batterie a un voltage minimal de 144V et une capacité de 33AH. La superficie des cellules solaires couvre de 8 m carrés la coque du véhicule. Avec un poids de 30 kg, la batterie procure au véhicule une autonomie de près de 3 heures sous un ciel couvert. La longueur totale du véhicule : 4990 mm. Sa largeur : 1790 mm. Sa hauteur : 900 mm. Son poids : 300 kg.
L'objectif de cette compétition : le véhicule se déplaçant seulement grâce à l'énergie solaire devra parcourir 3 000 km. Il traversera l'Australie du nord au sud, de Darwin à Adelaide. L'Esteban est la seule équipe québécois et l'une des trois équipes canadiennes à y participer. Les derniers essais d'accélération, de freinage et de virage, la pratique de changement de pneus et des ajustements mineurs se sont déroulés sur le terrain de stationnement de l'aéroport de Mirabel. Retrouvez toutes les informations sur le site officiel WSC : www.wsc.org.au.
Les étudiants canadiens expliquent leur projet
Le projet Esteban est un organisme sans buts lucratifs qui se trouve à avoir un objectif et un message à communiquer. Sensibiliser les gens sur les possibilités de l'énergie solaire : avec les besoins de plus en plus pressant en matière d'énergie, la recherche sur des solutions alternatives prend de plus en plus d'ampleur. On met souvent de côté l'énergie solaire, notamment à cause de son coût prohibitif. S'il reste beaucoup de chemin à faire, il ne faut pas oublier les progrès effectués. De la première cellule solaire de Charles Fritts en 1883 qui ne transformait que 1% de l'énergie reçue jusqu'aux cellules modernes à l'arsenic de gallium allant au-delà des 30%, les possibilités deviennent de plus en plus intéressantes.
Pousser la technique : face à de nouveaux problèmes, l'être humain développe de nouvelles solutions ! La voiture solaire présente quantité de défis technologiques à relever. Que ce soit de la suspension, au contrôle du moteur, jusqu'au design de la coque, toutes les disciplines de l'ingénierie sont en demande. Appliquer les notions théoriques : il y a en effet tout un monde qui se cache entre la théorie et la pratique. Un projet tel qu'Esteban permet à ces étudiants de participer à toutes les phases d'un projet multidisciplinaire. Du design préliminaire, de la recherche de fournisseurs, jusqu'à la construction du véhicule et aux essais routiers, le processus est un apprentissage constant. Pour le plaisir ! Que serait le projet Esteban sans son équipe ? Environ trente étudiants motivés, unis par un objectif commun. L'équipe d'Esteban IV est décidée à dépasser les jalons posés par ses prédécesseurs, et surtout, fière de pousser les limites de la technique et celles de ses connaissances.
Source et photo : http://www.polymtl.ca, La Presse
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