En juillet 2008, la Commission européenne a présenté un plan d'action contenant une série de propositions pour une consommation et une production durables.
L'objectif : contribuer à améliorer la performance environnementale des produits et à accroître la demande de produits et de technologies de production plus durables.
Vous vous souciez de l'empreinte écologique de vos divers achats ? Eh bien sachez que d'après une enquête Eurobaromètre, 4 Européens sur 5 s'intéressent à l'incidence écologique des produits qu'ils achètent.
C'est en Grèce que les consommateurs tiennent le plus compte du critère environnemental : 90 % des personnes interrogées dans ce pays indiquant que l'incidence des produits sur l'environnement joue un rôle important dans leurs décisions d'achat. Les Tchèques sont les moins préoccupés par cet aspect (62 %).
Cette enquête révèle que les Européens se répartissent en deux groupes d'égale importance face aux allégations des producteurs concernant la performance environnementale de leurs produits, et près de la moitié estiment que le meilleur moyen de promouvoir des produits respectueux de l'environnement consiste à taxer davantage ceux qui ont un effet défavorable sur l'environnement et à alléger les taxes sur les produits verts.
Beaucoup sont également convaincus du rôle que les détaillants ont à jouer dans la promotion de produits plus respectueux de l'environnement, et l'étiquetage obligatoire des émissions de carbone est assez largement plébiscité.
Stavros Dimas, membre de la Commission chargée de l’environnement, a souligné à ce sujet : "La lutte contre le changement climatique doit être menée sur tous les fronts et chacun doit y prendre part. Ce n'est pas seulement la responsabilité des entreprises et des gouvernements ; les consommateurs ont également un rôle à jouer. En achetant des produits respectueux de l'environnement et du climat, ils envoient le bon signal aux producteurs, qui à leur tour, réagissent en fabriquant des produits plus écologiques."
Des taxes plus élevées sur les produits qui dégradent l'environnement et moins élevées sur les produits écologiques
Pour environ 46 % des citoyens de l'Union européenne, la meilleure façon de promouvoir des produits respectueux de l'environnement est d'augmenter les taxes sur les produits qui dégradent l'environnement et de diminuer celles qui frappent les produits écologiques.
Les Britanniques sont les plus favorables à ce double système d'imposition, alors que les Maltais, qui le sont nettement moins (28 %), privilégient la seule diminution des taxes sur les produits écologiques.
Soutien marqué à l'étiquetage de l'empreinte carbone
Bien qu'à peine la moitié des Européens déclarent que les labels écologiques jouent un rôle important dans leurs décisions d'achat et qu'un sur dix seulement estime que la quantité totale des émissions de gaz à effet de serre générées par un produit devrait figurer sur des étiquettes environnementales, quelque 72 % des citoyens de l'UE considèrent qu'une étiquette affichant l'empreinte carbone des produits devrait être obligatoire à l'avenir.
Les attitudes à cet égard sont très variables suivant les États membres, les Tchèques se montrant les plus réticents (47 % d'avis favorables) et les Grecs soutenant cette idée sans réserve, à 90 %.
L'étiquetage de l'empreinte carbone indiquerait la quantité totale de gaz à effet de serre – CO2 compris – émise par un produit tout au long de sa vie, depuis sa fabrication jusqu'à son élimination. Un tel système n'existe pas encore à l'échelle européenne, mais lors du Conseil «Environnement» de décembre 2008, les ministres ont invité la Commission européenne à étudier la possibilité d'introduire l'étiquetage de l'empreinte carbone.
Retrouvez toutes les informations sur la consommation et la production durables à l'adresse suivante : http://ec.europa.eu/environment/eussd/escp_en.htm.
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