L'euphorie continue de régner chez les constructeurs de voitures de très haut de gamme. À titre d'exemple, l'on citera Porsche, qui bat chaque année le record de ventes établi 12 mois plus tôt (le constructeur assure 21 % des profits du groupe Volkswagen alors qu'il en représente moins de 2 % des ventes), Maserati, qui progresse très vite vers son objectif de 50 000 ventes annuelles (36 448 exemplaires écoulés en 2014, en hausse de 137 %), ou McLaren qui a atteint un record de ventes en 2014 (soit 1 649 voitures), pour un chiffre d'affaires de 670 millions d'euros. Du côté de Ferrari, qui jusqu'à l'année dernière sous la houlette de Luca di Montezemolo limitait sa production à plus ou moins 7 000 exemplaires annuels (7 255 exactement), on a annoncé des revenus de 2,76 milliards d'euros et un bénéfice d'exploitation de 389 millions d'euros.
Dans ce contexte, Sergio Marchionne, administrateur délégué de Fiat Chrysler Automobiles (FCA), a annoncé que la valorisation de Ferrari, lors de son entrée en Bourse programmée à la fin de l'année, devrait atteindre la faramineuse valeur de 10 milliards d'euros, soit près de quatre fois le chiffre d'affaires établi en 2014, et 26 fois le bénéfice. Dans les faits, seuls 10 % du capital de la marque seront côtés, tandis que les 90 % restants seront distribués aux actionnaires de FCA.
Ces 10 milliards représentent plus de deux fois la valeur estimée de Ferrari par le cabinet de conseil américain Brand Finance, lequel a placé Ferrari dans le Top 10 des marques les plus puissantes au monde l'an dernier (derrière Lego - l'actuel numéro 1 - Red Bull, Burberry ou Rolex, mais juste devant Nike).
Trop optimiste, Monsieur Marchionne ? L'avenir le dira vite. Mais si l'on tient compte des vents favorables qui soufflent sur l'automobile de luxe actuellement, et du fait que le patron de FCA a annoncé à plusieurs reprises que le seuil de 7 000 voitures par an n'était pas un dogme (au bénéfice… des bénéfices !), on peut accorder du crédit à cette hypothèse haute. Cela profitera à l'ensemble des activités de FCA, qui trouvera là les moyens d'asseoir son développement, dans le cadre du plan stratégique 2014-2018 établi par Marchionne. Fiat not dead, loin s'en faut !
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