Dans l’euphorie du podium décroché in extremis par l’écurie je n’ai pas eu le temps de vous livrer le compte rendu de mes dernières impressions vécues au sein du team OAK Racing qui m’accueillait pour ces 24 Heures du Mans. Des dernières impressions pourtant riches en intensité…
En tout d’après-midi, François Sicard, le team manager, avouait vivre un véritable « supplice chinois ». « Nous sommes fébriles. Il nous reste l’équivalent de la durée d’un GP de F1 à tenir. Nous essayons d’économiser le moteur », expliquait-il. Il ne pensait sans doute pas si bien dire.
A 13h51, la Pescarolo Mazda n°24 rentrait à son stand. Les mécaniciens étaient visiblement inquiets. Cinq minutes plus tard, c’était carrément l’effervescence dans le stand. La voiture était en difficulté. En cause, comme sur la n°35, qui avait été contrainte à l’abandon au petit matin : le moteur. En tout cas son intégration au châssis, encore perfectible.
La radio de l’équipe, à laquelle j’étais connecté, crépitait : « Là, cela va être une réparation de fortune mais on va au bout ! » Encore : « Y’a personne dernière nous (la voiture suivante étant à 20 tours – ndrl) ». Pendant que les mécaniciens rentraient la voiture dans le box, on se penchait également sur le règlement sportif pour savoir ce qu’il était exactement possible de faire. On effectuait des calculs pour, en prenant le minimum de risque, ressortir au bon moment en accomplissant le moins de kilomètres possibles. Car le moteur était bien sur le point de rendre l’âme. Après la course d’ailleurs, François Sicard me confiera : « Il n’aurait pas tenu cinq tours de plus. »
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