Le 10 août 1986, le 431ème Grand Prix de l'Histoire de la Formule 1 qui va se dérouler a une saveur bien particulière. Car, pour la première fois, l'opulente Formule 1, symbole du capitalisme, va faire sa représentation dominicale au-delà du rideau de fer, dans un pays affilié au bloc communiste.
A l'époque, au regard de la conjoncture géostratégique internationale, l'événement n'a rien d'anodin et marque le retour de la catégorie reine de la vitesse dans ce pays après une absence de cinquante ans. Car le premier Grand Prix magyar s'est déroulé en 1936. Tazio Nuvolari y avait alors triomphé avec son Alfa Romeo.
Pour l'événement, la Hongrie a dessiné un tracé baptisé Hungaroring. Un circuit au relief torturé, qualifié de tourniquet, long de 4,074 km à parcourir 76 fois, soit un périple de 305,064 km, le tout sous une chaleur torride.
Pour ce premier Grand prix de Hongrie de l'ère contemporaine, c'est Ayrton Senna et sa Lotus-Renault qui signe sa treizième pole position devant la Williams-Honda de Piquet.
La course sera stoppée au bout des deux heures réglementaires et verra Nelson Piquet triompher de Senna à la suite d'un dépassement spectulaire au bout de la ligne droite des stands. Le podium est complété par le leader du championnat d'alors, Nigel Mansell.
A cette occasion, le Brésilien enlève sa seizième victoire et permet à Williams de porter son score de succès à vingt neuf et à Honda d'améliorer le sien à quatorze.
Si tout a changé depuis cette première édition il y a vingt ans, le circuit, lui, a toujours gardé sa réputation difficile physiquement et techniquement. Les dépassements y sont périlleux et donc rares. Une sorte de juge de paix à sa façon, où la place sur la grille sera primordiale.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération