La technologie du downsizing présente de nombreux atouts. Elle permet de réduire la cylindrée des moteurs, les émissions de CO2 et d'améliorer le rendement énergétique, tout en préservant ou augmentant les performances par rapport à celles du moteur d’origine (couple et puissance par litre de cylindrée) grâce à l’utilisation de la suralimentation par turbocompresseur (une partie de l'énergie contenue dans l'échappement est récupérée pour comprimer l'air d'admission). Ainsi, un moteur doté d'un turbo constitue une solution simple, peu chère et efficace pour améliorer un véhicule. L'injection directe a aussi un rôle à jouer dans le cadre du downsizing : grâce à elle, l'injection de carburant dans la chambre de combustion est plus efficace.
Voici trois exemples significatifs de constructeurs qui se penchent sur la motorisation classique optimisée :
Chez le Français Renault
Les ingénieurs de Renault misent notamment sur le downsizing : le constructeur veut proposer une gamme de véhicules abordables moins nocifs pour l'environnement. Au sein de la famille des moteurs essence TCe, le nouveau moteur TCe 130 a été développé à cet effet : il bénéficie d'un turbocompresseur à faible inertie. Ce bloc d’une cylindrée de 1.4 l affiche la puissance d’un moteur 1.8 l (130 ch) et le couple d’un moteur 2.0 l (190 Nm) : sa consommation est légèrement inférieure à un moteur 1.6. Sur la gamme du segment C, un moteur essence de 2.0 l de cylindrée (qui délivrait une puissance de 136 ch et un couple de 191 Nm en 2002) sera remplacé dans quelques mois par ce moteur TCe 130. Résultat : tout en proposant un niveau de puissance et de couple quasi identique, le gain est d’environ 16% en terme de rejets de CO2/km. Ce moteur est associé à une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports. Il équipera en 2009 la Megane de 3e génération qui sortira en novembre 2008 (voir article).
Les autres modèles de Renault concernés par le downsizing : sur la Laguna, un moteur Diesel de 2.2 l qui délivrait une puissance de 115 ch en 1996 est remplacé par un moteur 1.5 dCi de 110 ch. Cela représente, en moins de 11 ans, un économie de 60 g CO2/km, soit une baisse de la consommation de 2,3 l/100 km. Sur la Clio, le moteur TCe 100 remplace aujourd’hui le moteur essence 1.7 qui développait une puissance de 90 ch en 1991 : le TCe 100 diminue de 75 g les émissions de CO2/km, tout en accroissant la puissance.
Chez le Coréen Hyundai
Hyundai a concocté un nouveau moteur essence Kappa 1.25 litre novateur, plus sobre, plus léger et moins bruyant (vibrations réduites grâce au vilebrequin décalé). Ce 4 cylindres de 1248 cm³ affiche une puissance de 77 ch à 6000 tr/min (son couple : 177 Nm à 4000 tr/min) : sa consommation moyenne est de 5 litres d'essence aux 100 km et ses rejets de CO2 sont de 119 g/km. Le poids du bloc moteur, fait en aluminium moulé sous haute pression (avec boîte manuelle) ? 82,4 kg. Il équipera notamment les petites voitures i10 et i20.
Chez l'Allemand Opel
Opel proposera dès 2010 un autre moteur : le 1.4 turbo à injection directe essence qui répondra aux futures normes anti-pollution Euro 5. Ce 4 cylindres (de 120 ch (88 kW) à 140 ch (104 kW) / un couple de 175 Nm et 200 Nm), un moteur moins polluant, serait disponible sur l’Astra, la Corsa, le Meriva, le Zafira et succéderait aux moteurs actuels 1,6 litres (105 ch) et 1,8 litres (125 ch). Ses principales caractéristiques ? Une pompe à huile à débit contrôlé (vilebrequin et bielles renforcés), une distribution variable, un turbocompresseur intégré au collecteur d'échappement et la gestion des flux thermiques. Le gain de consommation par rapport à un moteur traditionnel de puissance semblable et de cylindrée plus élevée est de près de 8 %.
Les avantages du downsizing
- technologie non sophistiquée et peu coûteuse ;
- baisse de la consommation de carburant ;
- diminution des émissions polluantes ;
- rendement énergétique satisfaisant ;
- amélioration de la combustion ;
- moins de pertes thermiques ;
- de meilleures performances ;
- accélérations franches ;
- fiabilité ;
- plaisir de conduite ;
- bonus écologique à la clef.
Les inconvénients
- les véhicules consomment toujours de l'essence classique ;
- techniquement limité : afin de diminuer davantage la cylindrée tout en maintenant ou accroissant encore plus la puissance, les trous des injecteurs devraient être encore plus fins et la pression plus importante. Une condition pour y parvenir, le carburant ne doit pas contenir d'impureté...
- un frein au rendement à très hauts régimes.
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