Pour nos deux versions d’essais vendues à des tarifs proches, nous avons eu entre les mains des finitions intermédiaires. Expression pour la Laguna et Ghia pour la Mondeo.
Sur ces deux modèles, l’équipement est à peu près complet avec un avantage toutefois pour la Mondeo qui dispose d’une dotation plus riche avec comme équipement : 7 airbags, des projecteurs directionnels, des aides au parking avant et arrière ainsi que le démarrage sans clé. La Laguna ne démérite pas (avec la carte d’accès notamment) mais le rapport équipement/prix est largement en faveur de la Ford.
A l’inverse, la Laguna est mieux lotie en matière de présentation. Les efforts mis en place par Renault sont donc payants et visibles. Dès l’entrée dans l’habitacle, on remarque la montée indiscutable en gamme. La nouvelle génération de Laguna fait nettement mieux qu’auparavant grâce à des commandes particulièrement douces et des plastiques d’une qualité indéniable. Même si la Mondeo se défend bien, elle est en retrait. Il faut dire que les garnitures en bois ne sont pas du meilleur effet selon nous ; un peu trop plastiques.
En matière d’habitabilité et de praticité, la Mondeo tire son épingle du jeu en offrant un vaste espace aux places arrière mais également un coffre plus généreux. Logique puisque la berline de Ford mesure 4,78 m soit près de 10 cm de plus que Laguna. Des dimensions plus conséquentes que l’on retrouve également au niveau de la hauteur et de la largeur. Ceci explique cela. Les passagers arrière sont donc plus qu’à l’aise. Voyager sur longue distance à 5 passagers ne pose aucun problème alors que les occupants de la Laguna seront un peu plus serrés.
Même scénario en matière de volume de chargement puisque la Mondeo est capable d’accueillir entre 528 et 1 448l suivant les configurations soit un bénéfice d’environ 80 litres.
Moteur/Comportement/confort
Pas moins de 10 motorisations disponibles sur la Mondeo (5 essence (110 – 220 ch) et 5 diesel (100 – 140 ch). Offre moins complète sur la Laguna mais celle-ci est plus récente, ce qui est normal. On trouve sur la française pour l’instant 6 moteurs (4 diesel : 110 à 170 ch et 2 essence : 140 et 170 ch). D’autres devraient suivre ultérieurement. Il s’agit du 1.6 16v 110 ch et une nouvelle déclinaison du 3.5 V6 qui sortira des cartons au 3e trimestre 2008.
Pour ce comparatif sur plus de 1 500 kilomètres, nous avons opposé le 1.8 TDCi de 125 ch de la Mondeo au 1.5 dCi 110 ch de la Laguna.
Ce dernier est bien connu. Il s’agit tout simplement du 1.5 dCi 105 ch qui équipe notamment les Clio , Mégane et Scénic et qui a vu pour l’occasion sa puissance légèrement augmentée. Malgré sa faible cylindrée, ce moteur ne manque pas d’agrément. En effet, contre toute attente, celui-ci n’a aucune difficulté à animer les 1400 kg de la Laguna. Ce qui constitue plutôt une bonne surprise. Très plaisant, il ne nous a pas gratifié d’accélérations fulgurantes mais nous a permis tout de même d’accrocher 240 km/h sur autoroute allemande (en descente). Il arrive sans peine à 180 km/h. Largement suffisant, d’autant plus qu’il ne consomme que 5,1 litres aux 100 km en cycle mixte, soit 136 g de CO2 émis par km. Sur notre essai plutôt rapide, nous avons établi une moyenne de 7 l/100.
Chez Ford, le 1.8 TDCi n’est pas nouveau puisqu’il s'agit du 1.8 TDCi, inauguré sur la Focus qui est décliné sur la Mondéo en deux puissances : 100 et 125 ch. La différence est due à l'adoption d'injecteurs à technique piézoélectrique et à une pompe à eau renforcée. Résultat : 125 ch mais surtout un couple de 320 Nm pouvant même atteindre 340 Nm grâce à la fonction d’overboost. Des valeurs presque similaires au 2.0 TDCi mais largement supérieures à celles de la Laguna qui ne dispose que de 240 Nm de couple. Plus coupleuse, la Mondeo doit composer avec un coté nettement plus brutal puisque son couple passe d’un coup. Plus rugueuse, la Mondeo se révèle par conséquent moins agréable à mener. Autre conséquence, une consommation plus importante. Le constructeur annonce 5,8 l/100 km, mais 7,6l/100 km dans le cadre de notre essai.
En matière de comportement, la Laguna prend également l’ascendant même si les deux berlines possèdent une tenue de route très proche. La Mondeo souffre, en effet, de quelques mouvements de caisse et pompages qui sont préjudiciables au confort. Les suspensions softs ne sont donc plus agrèables qu'à faible allure. On reprochera une agilité inférieure à la Laguna en raison d’un poids supérieur mais également des dimensions plus généreuses. La Laguna procure une qualité de maintien en virage remarquable mais rien de révolutionnaire non plus. L’efficacité globale n’est toutefois pas nettement meilleure que pour la précédente, notamment en raison d’un équilibre châssis qui reste trop sous-vireur. Quoi qu’il en soit la Laguna III redevient l’une des références en matière de tenue de route. L’avenir promet même d’être radieux avec la commercialisation dans les mois à venir d’une version 4 roues directrices.
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