Honda et la Formule 1
En se lançant en Formule 1 dès 1964, Honda sera le premier constructeur japonais à acquérir une belle notoriété en Occident. L’arrivée de Honda suscite, en effet, un certain émoi médiatique mais aussi une certaine inquiétude chargée de vieux relents de "péril jaune". Plus ou moins romancée, cette aventure sera mise en image dans le film Grand Prix ou dans la bande dessinée de Jean Graton, où Michel Vaillant devra affronter un pilote japonais au volant d’une mystérieuse monoplace nippone (Le défi du Samouraï).
Plus sérieusement, Honda, après des débuts quelque peu laborieux en 1964, va s’imposer, et ce dès l’année suivante, au GP du Mexique, soit 14 GP après sa première sortie. La monoplace blanche animée par un moteur V12 1500 cm3 placé transversalement à l’arrière était devenue la plus puissante du plateau, avec près de 240 ch. Le changement de réglementation portant la cylindrée à 3 000 cm3 pour l’année 1966 mettra un terme à cette progression. Honda se retirera de la course en 1968, après avoir enregistré un unique succès à l’occasion du GP d’Italie 1967.
Honda reviendra à la F1 en 1983 en tant que motoriste, avec l’écurie Williams, puis avec McLaren. Le V6 Turbo va se tailler un palmarès impressionnant entre 1987 et 1991 : cinq titres mondiaux pour Piquet (1987), Prost (1989) et Senna (1988, 90, 91), 5 titres constructeurs et 69 victoires.
Aujourd’hui, Honda est toujours présent en Formule 1sous l’impulsion de Hirotoshi Honda, en fournissant des moteurs V10 aux écuries BAR et Jordan.
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