Arrivé chez Toyota en novembre 1998 pour travailler sur le projet F1 en compagnie d’André de Cortanze, il est également passé par la case endurance. Et fut ingénieur de piste de la belle et efficace GT One qui, malheureusement, ne parvînt pas à s’imposer aux 24 Heures du Mans.
Nous avons fait un point avec Loïc David sur le présent et l’avenir de DAMS en compétition.
Caradisiac : Loïc David, après la Formule 1 qu’est-ce qui vous a fait accepter ce poste chez DAMS ? Vous avez en effet fréquenté de nombreuses écuries, d’AGS à Toyota en passant par Ligier ou Arrows, vous auriez sans aucun doute pu poursuivre cette carrière dans la discipline reine du sport auto…
Loïc David : C’est l’opportunité de me retrouver à la tête d’une écurie comme DAMS, dont le palmarès est riche, de pouvoir gagner dans des disciplines différentes et de développer une équipe qui expliquent principalement mon choix.
Caradisiac : A l’heure actuelle, DAMS est présent en GP2, en AutoGP, en FLM et en Formula BMW. En sera-t-il toujours ainsi en 2011 ?
Loïc David : Nous resterons en GP2 parce que c’est l’anti-chambre de la F1 et qu’il est très difficile d’y faire la différence d’une écurie à l’autre, ce qui est très motivant. L’avenir de la Formula BMW n’est pas encore très clair. Il ne dépend pas entièrement de nous d’envisager de continuer l’an prochain. Nous attendons donc. En revanche, nous souhaiterions nous tourner vers l’endurance, les LMS et les 24 Heures du Mans.
Caradisiac : L’endurance ? Pourriez-vous nous en dire davantage…
Loïc David : Rien n’est figé, nous regardons les opportunités. Nous ne négligeons nullement le GT2 qui constitue une catégorie attrayante car très disputée mais le LMP1 nous intéresse particulièrement.
Caradisiac : Tenteriez-vous seuls, sans constructeur, l’aventure ?
Loïc David : Nous préférions bénéficier de l’appui ou de la collaboration d’un constructeur. Car nous souhaitons nous investir sur le long terme, de manière stable. Dans cette perspective, nous étudions plusieurs scénarios.
Caradisiac : DAMS participe à la première saison d’AutoGP. Est-ce une bonne formule, notamment dans un contexte économique difficile ?
Loïc David : Oui. Et très complémentaire de notre engagement en GP2. Les meilleurs pilotes peuvent s’y faire la main avant d’accéder au GP2. Et puis nous avons aussi saisi l’opportunité qui se présentait car nous connaissons très bien les Lola-Zytek alignées.
Caradisiac : Regardez-vous en direction des GP3 ou de la Formule 3, notamment Euro Série ?
Loïc David : Le GP3 impose l’engagement de trois voitures par écurie, ce qui est très contraignant. Quant à la F3, nous suivons les développements. Il faut voir ce que va devenir l’Euro Série. C’est surtout dans la perspective d’une éventuelle disparition de la Formula BMW l’an prochain que nous pourrions nous intéresser de manière plus précise à la Formule 3, voire le GP3. Rien n’est exclu. Une chose est certaine, les décisions quant à 2011 se prendront tard dans l’année.
Caradisiac : Quelle est votre stratégie en matière de pilote ? Vous leur semblez fidèles.
Loïc David : Nous tenons à la notion de filière et sommes toujours fiers d’accompagner des pilotes au long de leur carrière jusqu’au plus haut niveau.
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