Romain Dumas est un de ces pilotes passant, avec un bonheur égal, d’une monoplace à un sport proto et qui ne rechigne pas à prendre du bon temps dans un rallye. Bien au contraire. Le plus souvent au volant d’une Porsche…
Récemment, bien qu’ayant à peine eu le temps de faire une pause après un retour d’Allemagne dans la nuit, il est parvenu à remporter la première édition du Grand Challenge dans sa région natale d’Alès. Mais c’est sur sa saison 2008, notamment en ALMS, que nous allons revenir avec lui.
Caradisiac : Romain, vous avez décroché une deuxième titre consécutif en ALMS/LMP2 cette saison. Qu’est-ce qui le différencie du premier ?
Romain Dumas : En 2007, c’était mon tout premier titre en sport auto. Notre adversaire direct, côté constructeur, était Audi avec ses LMP1. En 2008, ce fut Acura et ses LMP2. En 2007, pour l’obtention du titre pilote, la concurrence était avant tout interne.
Caradisiac : Cette saison, Acura avait mis les bouchées doubles…
R.D. : Et Porsche, à un moment donné, a levé le pied. Car Porsche savait qu’il se retirerait en fin de saison.
Caradisiac : Avez-vous douté de pouvoir conserver votre titre ?
R.D. : A partir du mois de septembre, nous avons bien redressé la barre. J’ai été littéralement sidéré par la capacité de réaction de Porsche. Tout le monde était très motivé, nous sommes tous partis « à la guerre » (témoin les trois RS Spyder engagés à Petit Le Mans par Penske - ndlr). Nous avons aligné plusieurs nouveautés concernant l’aéro, les jantes, le moteur, à injection directe.
Caradisiac : Ce dernier a-t-il été déterminant ?
R.D. : Il nous a tout de même fallu deux/trois courses pour l’optimiser. Une fois au point, nous avons pu profiter d’un avantage sur le plan de la consommation.
Caradisiac : Quelle a été votre plus belle victoire en ALMS cette saison ?
R.D. : Les 12 Heures de Sebring, indéniablement.
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