Ainsi va le monde économique et financier et il ne connaît pas l'indulgence ni la patience. La General Motors a beau avoir multiplié par huit son bénéfice net à 945 millions de dollars, les marchés espéraient mieux. Et ont donc sanctionné. Il faut dire que le chiffre d'affaires trimestriel a reculé de 4,53% à 35,71 milliards de dollars, contre 37,61 milliards escomptés. Pourtant, le groupe connaît le succès en Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada et Mexique) où ses SUV et autres pick-ups lui ont permis de multiplier par quatre son bénéfice d'exploitation à 2,2 milliards de dollars. Mais c'est ailleurs que le bât blesse.
Certes, le constructeur américain a vendu 2,4 millions de véhicules au premier trimestre grâce à la Chine et aux Etats-Unis. Mais il perd de l'argent en Europe et en Amérique latine. 239 millions disparus d'un côté et 214 millions de l'autre. Un déficit qui s'est hélas creusé d'une année sur l'autre. Son retrait du marché russe et la fermeture de son usine de Saint Petersbourg ou encore la fin d'un partenariat avec le russe GAZ pour la fabrication de Chevrolet se chiffrent à 400 millions d'euros. La conjoncture n'est guère plus favorable au Brésil et elle devrait à terme se traduire par la recherche d'une économie de 200 millions de dollars qui se matérialisera par des compressions de personnels.
Enfin, la marque doit composer avec la charge de 100 millions de dollars dans ses comptes trimestriels pour couvrir les coûts de son programme d'indemnisation des 87 victimes recensés des rappels de véhicules tardifs équipés d'un commutateur d'allumage défectueux. Cependant, la directrice générale du groupe Mary Barra a affirmé être en bonne voie pour atteindre les engagements de son groupe pour 2015 et 2016. Un message de fermeté à l'égard de ceux qui voudraient profiter de ce fléchissement pour tenter des rapprochements. A l'image d'un PDG de FCA, Sergio Marchionne qui se cherche des alliés.
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