Suite à la baisse du prix du baril de pétrole ces derniers jours, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a analysé la réaction des pétroliers et consciencieusement noté les baisses de prix constatés à la pompe. Au final, il apparaît qu'entre le 2 et le 15 mai, du fait de la baisse le potentiel de baisse de prix était de 6cts d'euro pour le gazole et de 4 cts pour le SP95 mais que la répercussion à la pompe n'a été en fait que de 50 à 70% pour le gazole et « pas ou peu » pour le SP95.


Christine Lagarde s'est empressée de s'appuyer sur ce rapport pour évoquer dimanche l'éventualité d'une action du gouvernement contre les pétroliers pour leur imposer une réduction de leurs prix. Toutefois, si Christine Lagarde ne le mentionne pas, le rapport a l'honnêteté de dire que la baisse du prix du brut a en partie été absorbée par la remontée du dollar sur cette période et il précise que les prix à la pompe tiennent également compte de la demande sur le marché européen.

Pour le SP95, le rapport indique que l'absence de répercussion s'explique probablement par les faibles marges des pétroliers sur ce produit et le souci des distributeurs de compenser le fort prix d'approvisionnement. Le gazole reste malgré tout en deçà des niveaux records de juillet 2008.


via le monde