Deux semaines en Renault Kadjar : le détail de notre périple
Au total, sur ces 14 jours, nous avons parcouru un peu plus de 3 000 km. Nous sommes partis de Boulogne-Billancourt, près de Paris, en direction du sud via l’autoroute A6 pour rejoindre Aix-en-Provence. A la suite, nous nous sommes dirigés vers l’ouest pour atteindre le Pays Basque, la côte Atlantique en faisant une petite incursion au passage en Espagne avant de revenir vers la région parisienne.
Première partie : Paris –Aix-en-Provence – Pays Basque (Hèlette)
Routes empruntées : autoroutes et départementales
Kilomètres parcourus : 1 450
Deuxième partie : Hélette (64) / Saint Jean de Luz (64)
Routes empruntées : départementales et centres urbains
Kilomètres parcourus : 90
Troisième partie : Hélette (64) / Saint Jean Pied de Port (64) / Dantxaria (Espagne)
Routes empruntées : départementales
Kilomètres parcourus : 70
Quatrième partie : séance 4x4 sur terrain dédié à Lacarre (64) et Hélette (64) / Chalets Iraty (64)
Routes empruntées : départementales en altitude
Kilomètres parcourus : 80
Routes empruntées : autoroutes et départementales
Kilomètres parcourus : 1450
Mes petits périples dans les villes du Pays Basque m'ont permis de bien percevoir les qualités et les défauts du Kadjar en ville. Même si Saint-Jean-Pied-de-Port et Saint-Jean-de-Luz ne sont pas des mégalopoles au trafic archi-dense, la circulation y est constante et les rues étroites. Nous étions donc dans des conditions idéales pour ce test urbain.
Les mensurations imposantes du Kadjar, 4,44 mètres de long, 1,83 mètre de large, 1,61 mètre de haut, le rendent a priori moins maniable en ville qu'une petite citadine. Et de fait, dès les premiers tours de roues, son gabarit m'impose d'être prudent et de bien regarder sur les côtés et dans les rétroviseurs quand je me faufile dans le centre-ville de Saint-Jean-de-Luz. Bien sûr, avec le temps, je finirai par m'habituer à cet encombrement qui est finalement dans la moyenne des SUV de cette catégorie. En attendant, même si son rayon de braquage est correct (10,72 m), je ralentis un peu plus encore quand il s'agit de tourner à angle droit. Autre élément qui ne joue pas en faveur du Kadjar dans ce domaine : la visibilité arrière. Peu satisfaisante, elle ne rassure pas le conducteur. Heureusement, pour les manœuvres, la caméra et les radars de recul se sont montrés plus qu'utiles. Quant au moteur diesel qui équipe notre véhicule, il manque de souplesse à très bas régime, engendrant parfois des à-coups gênants dans les embouteillages ou à la relance dans les ronds-points. Deux points enfin à préciser concernant le stationnement. Les manœuvres pour vous garer se feront en toute tranquillité, mais gare aux jantes de 19 pouces, particulièrement exposées aux chocs avec les trottoirs. Par ailleurs, soyez vigilant en pénétrant dans les parkings souterrains car l'auto est assez large.
Dans l'ensemble, ce Kadjar se manie bien en ville, mais il n'y est tout de même pas très à l'aise, ce qui n'est pas une surprise au regard de son gabarit. qui est un handicap. Quoi qu'il en soit, il vous faudra un temps d'adaptation, surtout si vous n'êtes pas habitué à conduire un SUV. Il reste que ce n'est pas une raison suffisante, si le Kadjar vous plaît, pour ne pas vous laisser tenter. Après quelques semaines à bord de ce modèle, vous prendrez l'habitude et vous le manierez comme un vélo. Mais même si vous devez un pro du Kadjar en ville, les jantes ne pardonneront aucun petit écart d'appréciation.
Vie à bord : pratique, spacieux, mais une présentation qui démérite
Dès la prise en main du Kadjar à Paris, j'ai été défavorablement surpris par la qualité de la présentation intérieure, dans cette finition en tout cas. Les plastiques utilisés pour le tableau de bord sont parfois brillants, granuleux.
Côté design, en tout cas, l'intérieur est joliment dessiné. La planche de bord est ergonomique. Les commandes tombent naturellement sous les mains et l'on se sent à l'aise au volant. Des avis partagés par les trois passagers, Karine, Frédéric et Amandine. Passionné ou non d'automobile, chacun a ressenti comme moi un plaisir à être à bord, quelque peu gâché cependant par ces satanés plastiques.
Heureusement, le Kadjar se rattrape sur les aspects pratiques, nombreux (nous avons bien apprécié la double prise USB à l'avant, facilement accessible, pour la recharge de deux téléphones ou pour le branchement de clés USB). En plus d'une bonne ergonomie, le Kadjar en Edition One donne droit à la fameuse « tirette » dans le coffre qui permet de faire basculer la banquette arrière sans efforts, d'un simple geste. Un détail absolument incontournable pour moi (comme pour mes « testeurs »), qui devrait être dans n'importe quel véhicule à vocation familiale de nos jours (et de série !).
Ce Kadjar proposait également un siège passager avant au dossier rabattable, de quoi permettre de charger des objets allant jusqu'à 2,55 mètres, ce à quoi il faut ajouter 30 litres de rangements intérieurs. Karine et Frédéric ont fréquemment relevé et positivement commenté ces aspects pratiques, eux qui sont habitués à des autos fonctionnelles au quotidien, avant tout. Autant dire que le Kadjar séduit lorsqu'il faut loger, charger ou bien moduler l'intérieur.
Le coffre, quant à lui, possède un seuil de chargement assez élevé (plutôt logique vu la hauteur de caisse et la hauteur globale du Kadjar), mais relativement plat, ce qui est pratique. Le double fond compartimentable est un joli plus qui permet de caler des objets peu encombrants – notamment les produits inavouables que nous avons rapportés d'Espagne (des chocolats bien sûr).
A l'arrière, mes passagers se sont toujours sentis à l'aise (les âges vont de 27 à 65 ans), quelles que soient les conditions, la place aux jambes et à la tête n'a pas manqué (y compris pour moi et mon mètre 90). Vivable, pratique, et doté d'une bonne ergonomie, ce Kadjar m'a clairement séduit dans le domaine de la vie à bord durant ce séjour et c'est finalement là un de ses gros points forts.
Seule faiblesse concernant l'aspect pratique du Kadjar: l'utilisation de la porte du coffre. Mes passagers et moi l'avons utilisée à de nombreuses reprises au cours de notre voyage quand il s'agissait d'aller faire les courses par exemple. Nous l'avons trouvée lourde à manipuler, à la fermeture notamment. Une fois ouverte, la porte est assez haute si bien qu'il n'est pas facile pour tous, c'était le cas de Karine notamment qui souffrait par ailleurs du dos, d'aller activer la tirette de fermeture.
R-Link 2 : fluide, intuitif et (presque) sans faille
Nous avons évidemment intensivement utilisé R-Link 2, le système multimédia et multifonction du Kadjar. La navigation entre les menus est simple, que l'on soit habitué ou pas à utiliser ce genre de système. Karine n'a d'ailleurs pas arrêté de jouer avec !
Suite de notre essai longue durée dès demain avec cette fois les routes sinueuses du Pays Basque au programme.
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