La deuxième partie de la discussion entre Max Mosley (président de la FIA) et le Professeur Burkhard Göschel (président de BMW et directeur du GPMA) a porté sur la façon d'envisager une F1 du futur se rapprochant au plus près du contexte économique et environnemental. La réduction des coûts et la pollution ont donc été au cœur du débat. « Nous sommes tombés d'accord sur tous les points soulevés. Le gel des moteurs entrera en vigueur en 2007 et nous sommes désormais totalement d'accord sur les principes généraux que nous aborderons à l'avenir. Nous devons en particulier réduire les coûts, c'est fondamental. » A déclaré Burkhard Göschel « Nous voulons que les recherches menées en F1 embrassent non seulement la question de la réduction des coûts, mais qu'elles soient aussi totalement intégrées dans les préoccupations des voitures de tourisme. Concrètement, les nouveaux développements F1 doivent être directement transposables à l'industrie automobile, notamment ceux concernant la réduction des émissions de CO2. C'est pourquoi, sur le court terme, nous tendrons vers la récupération d'énergie. Ce projet sera mis en pratique en 2009. Nous édicterons des règles avant la fin de cette année. Sur le long terme, nous réfléchissons à un nouveau concept de moteur F1 reflétant les tendances de l'industrie, à savoir un moteur plus petit utilisant la technique du turbocompresseur. Nous n'en sommes qu'à l'heure des discussions entre nous et les constructeurs. » A exprimé Max Mosley « Notre compréhension de la F1 en tant que constructeur est qu'elle est le summum de la technologie. Pour être logique un constructeur la F1 doit démontrer quels domaines de la technologie doivent permettre de résoudre les problèmes du futur tout en permettant de rendre le spectacle agréable. Nous réunirons toutes ces conditions sans l'ombre d'un doute. Comme Max l'a précisé nous commencerons par la récupération d'énergie en 2009. Les moteurs perdent deux tiers de leur énergie en dissipant la chaleur et l'une des idées est de récupérer cette énergie et de la restituer. La première étape de restitution de l'énergie est sa récupération et son stockage, la seconde est d'y parvenir sans déperdition d'énergie. En conséquence, non seulement le moteur mais aussi le train roulant doivent être efficaces. Le concept exploité dans l'industrie, et vous pouvez le constater chez BMW, est que nous remplaçons nos moteurs par de nouveaux, turbocompressés et d'une très grande efficacité. A l'avenir, les moteurs seront donc plus petits et turbocompressés. » A conclu Burkhard Göschel En conclusion, la FIA et le GPMA ont réalisé que l'avenir de la F1 passerait, en quelque sorte, par un retour en arrière. Les F1 équipées de moteur turbocompressé ne sont pas une nouveauté. L'écurie Renault avait lancé ce nouveau type de moteur en 1977 en équipant sa monoplace d'un moteur d'une cylindrée de 1,5 litres turbocompressé en remplacement d'un 3 litre atmosphérique. Au cours des années suivantes, l'intégralité des écuries équipe leurs monoplaces d'un moteur turbo. Finalement. Après 6 ans, la FIA prononce l'interdiction du turbo en 1989, et impose des moteurs atmosphériques de 3,5 litres de cylindrée, c'est l'arrivée du V10. Source FIA
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