Nous avons à chaque fois calculé le gain potentiel sur une année, à raison de 15 000 km parcourus, pour une voiture consommant 7 litres de gazole aux 100 km (gazole à 1,46 €). A adapter selon son kilométrage ou sa carburation.
Côté voiture
Ne pas négliger l'entretien.
À faire :
Au moins respecter les échéances constructeur. Ainsi on garde des filtres en bon état et une huile de bonne qualité, gage d'une consommation qui n'augmente pas, à défaut de diminuer... En effet un filtre à air obstrué, c'est jusqu'à 3 % de consommation en plus. Idem pour des bougies d'allumage encrassées sur un bloc essence. Des maux qui ne concernent pas seulement les vieilles voitures, les récentes aussi. Une chose à retenir, une voiture suivie et bien réglée ne consommera pas plus qu'à l'origine.
À ne pas faire :
Anticiper des révisions ou doubler la fréquence de remplacement des filtres. En utilisation courante, c'est inutile et ce ne sera pas rentabilisé.
Le gain potentiel sur une année : 46 €
Ajuster régulièrement la pression des pneus.
À faire :
Au minimum une fois par mois, à l'occasion d'un plein ou d'un lavage, vérifier et ajuster si nécessaire la pression de ses pneumatiques. Les préconisations constructeur sont normalement écrites dans le manuel d'utilisation ou sur les montants de portières. Il est utile pour consommer moins de surgonfler légèrement par rapport à ces préconisations. Rajouter 0,3 bars à la pression habituelle permet d'économiser 1 ou 2 % maximum mais c'est déjà ça de pris. Autre astuce, remplacer ses pneus usés par des neufs dits "verts", à la résistance au roulement moindre. Ils permettent d'économiser jusqu'à 2/3 % sur un plein, mais sont moins efficaces sous la pluie ou en conduite dynamique.
À ne pas faire :
Trop surgonfler ses pneus. En effet, des pneus trop gonflés rendent le comportement de la voiture plus délicat, surtout sur le mouillé. De plus un pneu trop gonflé s'use de façon irrégulière (plus au centre que sur les bords) et sera à remplacer plus rapidement. Ou est l'économie dans ce cas là ? Limitez-vous à 0,3 bar de plus maximum.
Le gain potentiel sur une année : 62 € maximum.
Supprimer tous les appendices et charges inutiles.
À faire :
Absolument démonter les coffres de toit et galeries lorsqu'elles ne sont plus utiles. La surconsommation induite est en effet énorme, de l'ordre de + 10 %. De même, videz le coffre ou l'habitacle de toute charge lourde inutile. Plus la voiture pèsera lourd, plus il faudra d'énergie pour la faire accélérer, donc de carburant. De même, les accessoires rajoutés de type becquet, spoiler, jupes, déflecteurs de fenêtre, etc., sont à proscrire. S'ils ne sont pas étudiés à la base pour le véhicule, ils augmentent la consommation.
À ne pas faire :
Attention, alléger sa voiture ne veut pas dire la dépouiller ! Retirer le superflu d'accord mais pas l'essentiel. Nul besoin de transformer sa familiale en voiture de circuit dépourvue de banquette arrière ou de garnissages. Non mais !
Gain potentiel sur une année : 153 € (si une galerie restait à demeure par exemple).
Côté comportement du conducteur
L'anticipation.
À faire :
Le maître mot d'une conduite économique est l'anticipation et la fluidité. Oubliez les démarrages sur les chapeaux de roue et les freinages appuyés. Essayez de lire la circulation bien en amont afin d'accélérer en douceur et ne pas avoir à freiner et réaccélérer fort ensuite. Ce sont ces relances qui sont les plus énergivores. À vitesse stabilisée, la consommation est bien plus réduite. Sur les trajets habituels, on arrive souvent à connaître par cœur le cadencement des feux rouges ce qui permet de les anticiper. Dans une circulation en accordéon, mieux vaut parfois laisser filer la voiture de devant et la rattraper ensuite que de la coller au prix de relances peu économiques (sauf que souvent quelqu'un s'intercale, n'est-ce pas rageant ?).
À ne pas faire :
Ne pas anticiper...
Gain potentiel sur une année : variable selon le comportement de base mais en moyenne 76 €.
La gestion des vitesses.
À faire :
Dans l'absolu, il faut rester sur le rapport le plus haut possible, sans être en sous-régime, car on consomme autant en sous-régime qu'en sur-régime... Retenez que globalement on peut passer les vitesses à 2 000 tours sur un diesel et à 2 500 tours sur une essence. Ne pas oublier toutefois de" décrasser" de temps en temps le moteur. Les vannes EGR ( recyclage des gaz d'échappement) apprécient peu de ne jamais connaître les régimes élevés, et les FAP (filtres à particules) non plus. Dans les descentes, il faut conserver le rapport engagé et lâcher si possible l'accélérateur, la consommation tombe alors à zéro sur les voitures équipées de l'injection et sur tous les diesels modernes.
Il ne faut pas non plus hésiter à se servir, sur les voitures équipées, de l'indicateur de changement de rapport. Il est calibré (la plupart du temps, mais les contre-exemples existent) pour l'économie de carburant.
À ne pas faire :
Rouler au point mort. Au-delà de l'impossibilité de repartir immédiatement en cas de besoin, cela consomme plus de carburant (celui nécessaire à garder le moteur au ralenti) que si on garde le rapport engagé.
Gain potentiel sur une année : 22 €.
Le Stop&Start "manuel".
À faire :
Ce n'est pas un hasard si les constructeurs ont développé un système permettant de couper le moteur au feu rouge, afin d'économiser du carburant en ville. On peut tout à fait recréer ce système manuellement. Si vous savez que vous aller rester bloqué à un feu pendant plus de 30 secondes, vous pouvez couper le moteur. Vous aurez moins consommé en le redémarrant qu'en le laissant tourner. Cette économie est valable dès 4 secondes d'arrêt mais voyez juste en dessous pourquoi il ne faut pas le faire pour une si courte durée.
À ne pas faire :
Utiliser cette technique à tous les feux, pour des durées inférieures à 30 secondes. En effet, les systèmes Stop&Start utilisent des démarreurs renforcés mais votre véhicule non. A ce rythme, il aurait une durée de vie (très) réduite. Or le remplacer coûte cher (de 300 à 600 €), ce qui anéantirait toute l'économie réalisée. A utiliser à bon escient donc.
Gain potentiel sur une année : 20 € maximum
Bien gérer l'utilisation des fenêtres et de la climatisation.
À faire :
En ville, il peut être plus intéressant en terme de consommation de laisser les vitres ouvertes et de couper la clim. Et ce jusqu'à 45/50 km/h. En effet, c'est en ville que la clim fait le plus surconsommer, jusqu'à + 25 %. À des vitesses plus élevées, il vaut mieux fermer les fenêtres car elles améliorent alors le coefficient de pénétration dans l'air. Et utiliser la clim. Point n'est besoin alors de la pousser à fond. Lorsqu'il fait très chaud, garder un différentiel de température de 7 °C est un maximum. Ainsi on évite l'effet chaud/froid, et on fait moins travailler le compresseur, on économise donc du carburant. Concernant les trajets autoroutiers, on peut gagner un peu en coupant la clim dans les montées, là où elle fait beaucoup surconsommer.
À ne pas faire :
Ne jamais utiliser la clim lorsqu'on l'a... Cela peut être tentant, mais en dehors du fait qu'une clim s'use plus vite quand on ne s'en sert pas que quand on s'en sert (d'où des frais), elle est aussi un élément de sécurité. Avoir trop chaud au volant est créateur d'inconfort et peut entraîner malaises et déshydratation rapide. En plus des enfants qui hurlent, si vous voyez ce que je veux dire...
Gain potentiel sur une année : 31 €.
Utiliser le régulateur de vitesse à bon escient.
À faire :
On peut utiliser le régulateur sur le plat ou sur les routes et autoroutes peu vallonnées. Dans ces conditions, il fait économiser du carburant en gommant les effet de freinage et relances inutiles.
À ne pas faire :
Utiliser le régulateur sur les terrains très vallonnés. En effet, en montée, le régulateur va chercher coûte que coûte à garder la vitesse enregistrée, au prix d'une forte consommation. On peut préférer perdre quelques kilomètres heure en gardant une accélération juste constante, et se rattrapper dans la descente, là où la voiture nécessite peu de carburant pour avancer. Test mené par Caradisiac à l'appui, on obtient sur un même parcours vallonné emprunté, 6,24 litres en moyenne avec régulateur, et 5,88 litres sans. Comme quoi.
Gain potentiel sur une année : 15 € à peine, sachant que l'on utilise finalement rarement le régulateur.
Préparer son itinéraire et demander son chemin.
À faire :
Préparer son itinéraire avant de partir permet de choisir le route la plus rapide, mais aussi parfois la plus économe. Certains sites internet d'itinéraires proposent d'ailleurs plusieurs choix dont le plus économique en essence. Certains GPS embarqués ou nomade proposent aussi cette possibilité, qu'il ne faut pas hésiter à utiliser si l'on n'est pas pressé.
Si l'on n'a pas de GPS et si l'on cherche son chemin, ne pas hésiter à demander sa route (hein messieurs...), cela permet d'économiser les kilomètres parcourus à tâtonner.
À ne pas faire :
Compter sur la chance pour tomber en panne d'essence juste devant chez son pote, comme par miracle.
Gain potentiel sur une année : variable selon le degré d'obstination du conducteur, mais au moins 31 €.
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