Le syndicat United Auto Workers a posé l’ambiance en affirmant d’entrée qu’il était maintenant temps d’être récompensé des efforts consentis. Les usines sont ainsi scindées en deux catégories d’ouvriers. Ceux qui avaient leur place avant 2008 et ceux qui sont arrivés après, et qui touchent en moyenne 9 dollars de l’heure de moins. Pour l’ensemble de l’industrie automobile d’outre-Atlantique, les salaires ont baissé d’un quart depuis 2003.
Le résultat est une reprise avérée et des délocalisations contenues. Mais il est aussi à l’image d’un constructeur Fiat Chrysler Automobiles qui a embauché 15.000 salariés depuis 2009 payés au plus bas, un contingent représentant la moitié de ses effectifs alors qu’il avait été conclu qu’une telle politique ne pouvait aller au-delà de 25% des effectifs. La rémunération moyenne entre le trio américain est de 47 dollars de l'heure chez Fiat Chrysler Auto, de 55 dollars chez la General Motors et de 57 dollars chez Ford.
Puisque les constructeurs précités sont supposés livrer près de 17 millions de véhicules cette année, une performance qui montre comme une sortie de crise, les syndicats réclament une hausse des rémunérations et un équilibre générationnel retrouvé. Une revendication qui n’est pas certaine de connaître le succès puisque les dirigeants rappellent de leur côté que l’on touche 41 dollars de l’heure chez Nissan voire 39 dollars chez BMW et même 38 dollars chez Volkswagen. A suivre…
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