Comme vous l'annonçait Pierre Desjardins dans un récent Midi Pile, les chiffres avancés par le CCFA sur la première moitié d'année ne sont pas encourageants, avec un recul des ventes de l'ordre de 14,4 % par rapport à l'an dernier. Cette baisse se fait grandement sentir dans les concessions automobiles de l'hexagone, où la situation devient de plus en plus compliquée à mesure que les stocks augmentent et que les ventes diminuent. Olivier Lamirault, président du CNPA, a affirmé son inquiétude sur le sujet : "je suis saisi par un nombre croissant de collègues qui craignent de ne pas pouvoir faire face à leurs échéances de trésorerie au cours des mois d'été".

Ca n'est pas la première fois que le CNPA tente d'alarmer les concessionnaires, puisqu'il l'avait déjà fait au mois de novembre dernier… sans réponse de leur part. Depuis, la situation a continué de se dégrader, et notamment dans le domaine de l'après-vente. Renault affirme déjà que les recettes liées à l'après-vente permettent aujourd'hui de payer 65 % des frais fixes, contre 80 à 100 % en temps normal. Une situation qui s'explique par le kilométrage moyen des automobilistes en baisse, ainsi que par la plus grande fiabilité des véhicules en général.

Le cercle dans lequel sont impliqués les concessionnaires est de plus en plus dangereux : les constructeurs veulent produire plus et vendre plus de modèles aux concessionnaires, qui n'arrivent pas à les écouler et se retrouvent avec du stock. Olivier Lamirault a déjà annoncé qu'il fallait que les constructeurs "réétudient la rémunération de leurs réseaux, notamment dans la fixation des objectifs de volumes conditionnant l'obtention de primes ».

Même si la situation n'est pas forcément identique chez chaque concessionnaire, ce sont également les banques qui se montrent de plus en plus méfiantes et qui demandent impérativement aux concessions de diminuer leurs stocks sous peine de suppression des financements. Un véritable casse-tête pour une grande partie des points de vente français.