La ville de Lille a lancé hier un service d'"auto-partage" en collaboration avec le groupe Kéolis, filiale de la SNCF. Les clients disposent d'une voiture pour 1 heure, 2 heures ou plus sur simple réservation par téléphone ou internet. Un petit rappel s'impose : le premier système de voiture partagée a été conçu en 1948 en Suisse. Les membres d'un club de Zurich s'étaient cotisés pour acheter en commun une automobile, symbole du luxe absolu à l'époque. Il est donc important de ne pas confondre l'auto-partage, la mise en commun d'un véhicule par le biais d'abonnement ou d'achats groupés - que chacun utilise à son tour - et le covoiturage qui est un mode de déplacement où plusieurs personnes prennent une seule voiture pour faire le même trajet.
A Lille, seize véhicules (Twingo, Kangoo et Clio) sont disponibles en libre service sept jours sur sept, dans neuf stations réparties dans plusieurs quartiers de la ville, à proximité des transports en commun. Marc Santré, adjoint Verts chargé des déplacements et des transports, a déclaré : "Le principal objectif de ce système est de réduire les encombrements et les engorgements, pour faire une ville plus durable, plus vivable. Les utilisateurs visés sont les étudiants, les artisans, les entreprises, les associations ou encore les collectivités locales. Après versement d'une caution de 350 euros, l'adhésion au service coûte 15 euros et l'abonnement mensuel 5 euros pour les particuliers, 30 euros et 10 euros pour les entreprises. La prise en charge du véhicule est de 3,50 euros, l'heure d'utilisation est facturée 3,50 euros (1,50 euro la nuit), et le kilomètre 0,33 euros, avec des tarifs dégressifs. Pour mettre en place ce système baptisé "Lilas", une Société coopérative d'intérêts collectif (SCIC, au capital de 90 000 euros) a été créée, pilotée par Kéolis en partenariat avec le ville de Lille et des acteurs de l'économie solidaire. L'Ademe et le conseil régional ont également versé une subvention de 90 000 euros sur 3 ans." D'après une enquête, environ 360 000 déplacements quotidiens sont effectués dans Lille dont 65% se font à pied, 27% en voiture, 7% en transport collectif et 1% à vélo.
Voilà une bonne idée à appliquer dans toutes les grandes villes : utiliser la voiture uniquement en cas de besoin urgent et gérer le flux de la circulation pour faire baisser la pollution.
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