Aujourd'hui la pollution par le CO2 des véhicules est une réalité qui concerne tous les véhicules à moteur à combustion. Essences, diesels, bio-ethanol, GPL, il faut inciter les gens à rouler moins glouton.
Quand l'exception s'érige en règle, le clientélisme n'est plus acceptable
Restons dans le domaine des véhicules. Lesquels échappent aujourd'hui à ce malus écologique ? Eh bien c'est simple, à peu près tous ! Voici une liste non exhaustive des moyens de transports qui échappent par miracle à cette taxe injuste :
- deux roues motorisés
- quadricycles
- camions
- camionnettes
- bus
- trains
- bateaux
Certains d'entre eux comme les camionnettes, les bus ou les deux roues motorisés sont pourtant les rois de nos centre villes tout en étant parfois de véritables cancres en matières de dépollution et de consommation. Qui dit consommation élevée dit pic de CO2 et alerte pollution dans les grandes villes, mais ces véhicules dont certains tournent sans relâche toute la journée ne sont pas concernés. Pourquoi donc ?
Il faut donc que cette taxe touche tout le monde afin d'éviter d'étouffer les seuls véhicules pour particuliers. Ces derniers n'ont pas à supporter l'intégralité de l'effort pour la seule raison qu'ils ne font pas de lobbying organisé.
C'est le premier problème de ce malus écologique.
Malus écologique 2013 : le roi du commerce non équitable
Aujourd'hui vous pouvez chercher longtemps il n'existe pas de véhicule abordable offrant 7 places et qui soit capable de recevoir un bonus écologique d'un seul euro. Ou même simplement ne pas être soumise à un malus. Vous pouvez utiliser notre comparateur de véhicule neuf pour creuser la question, il y a une option de bonus / malus dans les options avancées.
Est ce que la France et sa politique nataliste a perdu la tête ?
Les hybrides sont chers et les véhicules les plus abordables ne bénéficient pas des motorisations les plus économes en CO2. On se retrouve donc avec une taxe qui aujourd'hui cible les gens qui n'ont pas les moyens d'acheter un véhicule high-tech et se retrouvent taxés lourdement en 2012 et le seront encore plus lourdement en 2013.
Le gouvernement est-il borné à ce point pour ne pas se rendre compte du ridicule de la situation ?
La moindre Renault Espace 4 130cv diesel pour 1800kg c'était 200€ de malus en 2012 et ce sera 400€ en 2013 et pour un peu que vous grimpiez un peu en gamme avec 175cv dans un petit 2 litres diesel et une boîte auto et vous voilà à 6000€ de malus le tout sans rouler en Ferrari. Ainsi une famille plus modeste qui prévoit d'acheter une Dacia Logan MCV essence 85cv 5 places, la Logan break la moins chère du catalogue, pour parcourir très peu de km va se retrouver avec une taxe de 1500€ pour un prix d'achat de 9000€.
Bien entendu Renault et Dacia vont (ou plutôt ont déjà sans doute) bucher dur pour sortir toutes les versions de la tranche des 1000€ et plus mais aujourd'hui nous en sommes là. A croire que les gens derrière ces lois ne roulent qu'en véhicule de fonction et n'ont pas ou peu d'enfants.
Pourtant si l'on revient à l'hypothèse de base qui consiste à taxer le CO2 produit par le véhicule, cette taxe est injuste car elle ne tient absolument pas compte ni du style de conduite d'un conducteur ni de son kilométrage actuel. D'un côté l'état subventionne 4000€ par véhicule peu polluant même si derrière le propriétaire va conduire plusieurs dizaines de milliers de km par an, tout en saignant jusqu'à plus soif certains ménages déjà très restreints dans leur budget auto et qui ne font définitivement pas partie des gros rouleurs, ne serait-ce que par restriction budgétaire.
Il faut changer cette taxe qui a fait son temps désormais et passer à un véritable comportement éco conscient.
Taxer les rejets de CO2 directement à la pompe
Un monospace familiale à 200g de CO2 par km qui roule 7.000km par an rejette 1 tonne de CO2. Un véhicule professionnel qui ne rejette que 100g de CO2 par an mais parcourt 50.000km chaque année rejette 5 tonnes de CO2. S'il faut vraiment taxer le CO2, il faut le faire de façon réaliste, tout au long de l'utilisation du véhicule.
Au final c'est le carburant mis dans le réservoir qui finira brûlé et se transformera en CO2. Il faut donc taxer ce dernier à la source. Et la source, c'est la pompe. Seul l'excès de km engendre un excès de CO2. Une fiche technique d'homologation de consommation d'un véhicule ne rejette rien du tout.
De plus une taxation sur le carburant permettrait un effort collectif de la part de tous les oubliés de la taxe actuelle à savoir les gens qui roulent dans un véhicule d'occasion, rendant la taxe plus facile à supporter pour une famille soucieuse de rouler dans une auto récente et sûre mais se déplaçant déjà uniquement pour le strict nécessaire.
Ainsi de par son aspect directement lié à la consommation réelle du véhicule et multiplié par l'utilisation forcenée ou pas de ce dernier, elle fera forcément diminuer l'achat et la revente des véhicules les plus polluants à terme. Et cela aura aussi un impact bénéfique sur le parc occasion qui se purgera des autos les plus inutilement polluantes.
Enfin, par rapport aux rumeurs persistantes de mise en place du malus écologique sur le marché de l'occasion qui font craindre une taxe CO2 sur la vente de voitures occasion entre particuliers. Un système qui privilégierait cette taxe directement à la source sur le plein d'essence aurait le mérite de ne pas tuer dans l’œuf le marché très spécifique de la voiture de collection. Surtout pour les véhicules les plus atypiques et abordables qui ne survivraient pas à une taxe corsée car elles seraient toutes à 6000€ si l'on appliquait le barème malus écologique 2013. Sans parler des indélicats qui ne refont jamais la carte grise et qui risquent de proliférer mais c'est un autre débat.
Mais au fait, elle sert à quoi cette taxe CO2 ?
Pour finir, il serait intéressant que l'état publie chaque année le bilan de cette taxe. Quel a été le montant de sa recette et à quoi ces sommes ont servi. Car si l'on a bien compris l'aspect incitatif de cette taxe afin d'acheter des véhicules plus sobres, il serait intéressant de savoir si le durcissement du barème permets enfin de subventionner la recherche sur les énergies alternatives ou si elle sert plutôt pour les frais de peinture de l'Elysée.
Et pourquoi pas subventionner un énorme programme de puits de CO2 en Amazonie, afin d'y faire reculer la déforestation ? Ou ce genre de concepts une fois les meilleures méthodes validées par quelques scientifiques à la fibre écologiste. Car si jusqu'à aujourd'hui ce dispositif était largement déficitaire et ne pouvait donc pas financer quoi que ce soit, nul doute qu'à force de réajustements il deviendra bénéficiaire et là on se demandera bien à quoi peut servir les excédents de cette taxe.
Non mais franchement, la taxe CO2 2013 sur les véhicules pour particuliers, vous ne trouvez pas que ça commence à bien faire cette triste blague ? Née avec un barème très doux qui a abouti à une balance déficitaire, voilà qu'on nous assomme à coup de doublement des malus d'une année sur l'autre. A ce rythme en 2014 on la double pour résorber le déficit des régions puis de 2015 à 2020 on continue sur cette croissance pour combler le déficit de la sécurité sociale. Non mais sérieusement ?!
Seriez vous prêt pour une taxe sur les carburants afin de faire disparaître le malus écologique actuel ?
Et si oui, quel serait pour vous un niveau de taxe intelligent et raisonnable sur le carburant ?
Sinon quel autre mécanisme imagineriez vous à la place de la taxe actuelle ?
Râleur certifié iso 9001 : @MasterLudo
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