Une décision qui restera en vigueur jusqu'au 31 mars, période à laquelle l’hiver sera passé. Tout comme, on l’espère, les pics de pollution, qui, par ailleurs n’existe pas là-bas. Car, contrairement à Pékin, cité guère mieux lotie en la circonstance, les autorités de Delhi n'émettent pas d'alerte à la pollution à l'adresse de la population.
Ceci dit, il faut agir. La justice indienne a donc suspendu pour trois mois la vente des voitures diesel les plus gourmandes à New Delhi pour améliorer la qualité de l'air dans la capitale. Le premier juge de la Cour suprême, T.S. Thakur, a ordonné l'interdiction d'immatriculer de nouveaux véhicules diesel équipés d'un moteur supérieur à 2000cc, caractéristique des 4x4, jeeps et autres voitures fabriquées par BMW, Toyota. Une mesure qui n’est pas une démarche protectionniste cachée puisque l'indien Mahindra est aussi touché. Au point qu’au reçu de la nouvelle, l'action du premier constructeur local chutait de 4,60% à la Bourse de Bombay.
La Cour suprême a par ailleurs ordonné le doublement de la taxe environnementale imposée aux milliers de véhicules commerciaux et camions circulant au diesel qui traversent chaque nuit Delhi et interdit aux camions vieux de plus de 10 ans circulant au diesel de traverser la mégapole. Environ 23% des voitures circulant à Delhi fonctionnent au diesel. D’après une étude menée l'an dernier par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur 1.600 villes du monde, Delhi est la capitale affichant la plus haute concentration annuelle de particules fines, ou PM2,5, c'est-à-dire d'un diamètre de 2,5 microns.
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